Joe Biden, le président américain élu, n'a pas tardé à envoyer un message très important à l'Iran à travers le "New York Times", confirmant sa volonté de revenir à l'accord nucléaire, soulignant que sans cet accord, les pays de la région tomberaient dans une course nucléaire dont les risques sont imprévisibles.
Ce message, qui a été arrangé à la hâte une semaine après l'assassinat de l’éminent scientifique nucléaire, Mohsen Fakhrizadeh, dans une opération terroriste près de la capitale Téhéran, comporte plusieurs points :
Le premier : l'affirmation de Biden selon laquelle les négociations pour revenir à l'accord nucléaire aborderont plusieurs questions, notamment le démantèlement des programmes de missiles balistiques de l'Iran.
Le second : associer d'autres pays aux négociations, comme le Royaume d'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, sans aucune mention de l'Égypte, de l'Irak ou de la Turquie, et cela signifie placer l'Iran et ses programmes nucléaires sous tutelle régionale.
Troisièmement : prolonger la période de restriction des activités nucléaire iraniennes, ce qui signifie prolonger la durée de l'accord nucléaire à plus de dix ans.
Quatrièmement : obtenir un engagement iranien d'arrêter tout soutien politique, militaire et financier aux forces de la Résistance au Yémen, au Liban, en Syrie, en Irak et en Palestine occupée.
Le message de Biden intervient alors que les législateurs iraniens ont pris une décision unanime de venger l'assassinat de Fakhrizadeh, accompagnée d'autres décisions visant à augmenter le taux d'enrichissement d'uranium à plus de 20%. Le projet de loi appelle également à l'augmentation des stocks d'uranium faiblement enrichi.
La double urgence de la motion avait déjà été approuvée dimanche au parlement. Cette décision faisait suite à l'assassinat de l'éminent scientifique iranien en nucléaire et en Défense, Mohsen Fakhrizadeh. Une source bien informée a déclaré que la ratification des grandes lignes du projet de loi était la première réponse pratique de l’Iran au meurtre du scientifique.
Arnaud Develay, juriste international et Pierre Dortiguier, politologue s'expriment sur le sujet.
