La corvette Saar-6 qui a accosté dans le port de Haïfa, et trois du même modèle à suivre l'année prochaine, porteront à 16 le nombre de bateaux lance-missiles déployés par une marine israélienne.
Évidemment cette annonce qui se fait autour d'un achat qui date de plus d'un an, est loin d'être anodin dans un contexte de panique absolue qui voit l'entité sioniste douter de ses capacités militaires dans tout face-à-face à venir avec l'Iran dont il a assassiné le physicien nucléaire en chef le 27 novembre ou avec le puissant Hezbollah qui attend son heure depuis le 21 juillet pour venger Kamal Mohsen.
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Fin novembre et pour une période de dix jours, la Résistance palestinienne a pris pour cible de six missiles « Qassam » Ashkelon Ashdod et le sud de Tel-Aviv avant de s'en prendre à une centrale électrique à Ashkelon. Cette spectaculaire sortie contre les ports gaziers sionistes a déclenché une riposte totalement stérile d'Israël puisque les raids-réponses visant les infrastructures navales de Gaza ont échoué, le Hamas ayant procédé peu de temps après le test particulièrement réussi d'un de ses multiples missiles antinavire.
Cela fait donc bien longtemps que le gaz d'Israël, épine dorsale des projets expansionnistes de l'entité et de ses alliés arabes et US, se trouve en ligne de mire. Sheild saura-t-il les protéger les rêves de puissance gazière en devenir d'Israël ? Même la marine israélienne en doute.
Le commandant de la base navale israélienne de Haïfa, Gil Aginski, affirme : « Le Hezbollah a la capacité de cibler les plateformes d'extraction de gaz israéliennes au milieu de la mer », cité par le journal israélien Israel Hayom.
Le Hezbollah développe à l’heure actuelle « son potentiel militaire pour cibler les plateformes pétrolières au cœur de la mer. Une attaque de représailles contre les forces israéliennes par voie maritime n'est en tout cas pas à exclure. C'est notre hypothèse initiale. La menace d'attaques existait « toujours » et est « énorme ». « Jusqu’à 12 systèmes de missiles-guidés antinavires pourraient désormais être en possession du Hezbollah en Syrie », a-t-il poursuivi.
Ce sont des missiles SS-N-26 Yakhont de fabrication russe qui utilisent un moteur Raimit pour parcourir plus de 75 miles à plus de deux fois la vitesse du son. Lorsqu'il est lancé, le missile survole les vagues pour éviter d'être détecté, guidé par un chercheur conçu pour résister aux contre-mesures.
C'est l'un des missiles antinavires les plus avancés au monde (les États-Unis n'ont pas une longue portée de missile antinavire supersonique comme celui-ci) et sa vente à la Syrie et sa probable possession par le Hezbollah indiquent à quel point la Russie compte s'établir en Méditerranée.
Alors un Yakhont tiré contre Tamer ou Leviathan, quel pourrait en être l'effet alors que le gaz se trouve au cœur du projet dit de normalisation avec les monarchies du golfe Persique ?
Une chose est sûre : la Russie ne devrait pas être si mécontente de la perspective d'une guerre Israël/Résistance.