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Djeddah frappé : le missile de croisière qui a bousillé Patriot/Crotale/Hawk

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Qods-2 a frappé la raffinerie Djeddah/Mashregh News

Le 22 novembre, presque au moment où le Saoudien Ben Salmane évoquait en compagnie du Sioniste Netanyahu comment faire pour transformer la cité futuriste Neom en un lieu exclusif de generation d'argent pour Israël et tout ceci, sous l'escorte des batteries de Patriot, un missile de croisière Qods-2 frappait à quelques 200 kilomètres plus au sud, un reservoir de distribution du pétrole de la raffinerie de Djeddah, quitte à couper le flux du pétrole vers les pays voisins.

MBS et Netanyahu ont appris la nouvelle sur le tard mais depuis leurs stratèges militaires tentent de leur faire comprendre ce que veut dire que de "paralyser" le port stratégique de Djeddah avec un seul et unique tir de missile. Au fait depuis septembre 2019, date de l'attaque au drone simultanée contre cet autre site du pétrolier Aramco à al-Buqayq et Khurais, ces mêmes stratèges n'avaient pas cessé de rassurer l'axe Tel-Aviv-Riyad qu'Ansarallah ne pourrait plus refaire le coup. 

Ces derniers mois, les médias saoudiens et, bien sûr, les réseaux occidentaux et arabes se sont fortement concentrés ne cessaient de rapporter l'interception à vrac des "drones houthis", surtout dans les provinces du sud où on sait, l'armée saoudienne se fait appuyer par les conseillers US, britannqiues, français et israéliens. Ces mêmes médias sont même allés jusqu'à prétende que "l'ère des attaques des forces yéménites sur le territoire saoudien est bien révolu" car " un bouclier défensif moderne est installée dans le sud saoudien, bouclier capable "de repousser toute opération d'Ansarallah". 

Empire des images oblige, des vidéos n'arrêtaient pas d'ailleurs de refaire surface sur la toile mettent en scène  F15SA et Eurofighter Typhoon, les mêmes auxquels la DCA yéménite a déjà fait la peau, en pleine opération d'interception des drones kamikazes yéménites de type Qasef ou Samad et ce, à l’aide des missiles air-air. Evidemment personne ne se souciait de leur authenticité puisque la civilisation "visuelle occidentale" ne demande pas de preuve. Personne non plus ne se demandait est-ce un vrai succès que de voir  des missiles de plusieurs millions de dollars tels que l'AIM-120 AMRAAM du chasseur F15 ou ceux de l’IRIS-T de l'Eurofighter être tirés pour détruire des drones  qui n'en coûtent que quelques milliers. 

Et puis on ne parlait presque pas du fait que depuis la fameuse attaque au drone simultané d'Ansarallah, les avions d'alerte et de contrôle aéroporté (AWACS) de l’armée de l'air saoudienne, pilotés par Israéliens et autres, effectuent des patrouilles aériennes continues au-dessus de la frontière sud du pays, façon de prévoir toute attaque. Une surveillance de 24 h sur 24 à l'aide du F15 et de l’Eurofighter Typhoon dans une ambiance "balistique" dominée par des missiles air-air.

Or toute cette affabulation de DCA renouvelée s'est effondré le 22 novembre quand un seul Qods-2 s'est abattu sur Djeddah, juste là où il avait la mission de frapper. Il y a encore pas si longtemps, les forces yéménites utilisait un large éventail d'armes, telles que des missiles balistiques et des missiles de croisière, des drones kamikazes ou des roquettes, pour frapper des sites militaires et économiques en Arabie saoudite à une distance de 100 à 1 200 km de leurs position.  

La frappe contre Djeddah a chamboulé les règles : un seul missile de croisière tiré contre que Arabie saoudite en plein processus de capitulation du pire ennemi des Arabes et ce missile solitaire a surmonté à lui seul des "couches entières de la DCA". 

Et le pari d'Ansarallah partait d'un constat : jamais la DCA saoudienne n'a pu intercepter un missile Qods-1. Donc, elle n'aurait pas pu intercepter Qods-2. Mais combien de couches, Qods-1 a-t-il franchi avant d'atteindre le réservoir 9? On parle de "redoutables "rings" de défense aérienne pour Djeddah : 

D'abord et avant tout, l'édenté Patriot, basé sur une combinaison des modèles PAC2GEM et PAC3 et qui déployé à La Mecque, protège le ciel de Djeddah. Une seconde batterie de missile toujours de type Patriot PAC2GEM  mis en place dans la ville de Taïf et elle aussi, ayant pour mission toujours de couvrir le port de Djeddah.

Et puis cette DCA est composée outre de Patriot, d'un nombre non déterminé de missiles sol-air de courte portée made in France Crotale et de deux batteries Hawk-MIM23. A Taef, trois escadrons d'Eurofighter et de F-15 sont toujours en alerte pour toute mission d'interception à destination du port de Djeddah qui rappelons-le, dispose d'une base de frète militaire pour obvier à tout danger. 

Or tous les équipements susmentionnés censés défendre à eux seuls l’espace aérienne d'une ville de taille moyenne, n'ont même pas été capables d’intercepter un seul missile de croisière yéménite qui a facilement percuté le réservoir de carburant du port de Djeddah de façon si précise que même son dispositif de mousse a été bloqué! 

 

Les images publiées sur l'installation saoudienne montrent qu’Ansarallah n'avait pas l'intention d'infliger des dégâts dévastateurs à ce gisement pétrolier, sinon, il aurait tiré sans difficulté un plus grand nombre de missiles pour viser tous les réservoirs . Et puis Qods-2 n'avait pas une ogive lourde pour empêcher de mettre en danger la vie des civils résidant à proximité de l'installation. Ansarallah aurait pu mais il n'a pas voulu puisque la vie des gens lui importe. Mais est-ce suffit pour que Riyad revienne à la raison? Ansarallah vient de promettre de nouvelles surprise. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV