Vent de panique en Israël : "Après Trump, l'Iran va-t-il chasser Netanyahu du pouvoir?" C'est ce que s'interroge désormais une partie de la presse israélienne. Et dire que les Émirats arabes unis et Bahreïn, croyant à la pérennité du mandat du désormais ex-locataire de la Maison Blanche, ont mis tous leurs oeufs dans le panier sioniste, affirmant au gré d’intarissables tweets et comments incendiaires que le "golfe Persique" est devenu une "nouvelle base pour le Mossad". L'accord d'Abraham que Pompeo qualifiait il y a un mois de "charte fondatrice d'une coalition militaire régionale contre l'Iran" prévoit en effet un soutien en renseignement bien vaste que le Mossad devrait assurer, ce qui revient à dire que les systèmes de renseignements et d'écoute devrait s'installer aux portes de l'Iran. Mais un renseignement israélien qui ne contrôle plus le "front intérieur" lequel front se montre parfaitement manipulable par les messages de Nasrallah et par les "troll iraniens", est-il capable de "saboter l'Iran"?
Citant la presse israélienne, Al-Masdar News affirme que le Parti au pouvoir en Israël, le Likoud, dirigé par le Netanyahu, a accusé ce dimanche l’Iran de «nourrir les manifestations» en Israël afin de «renverser le gouvernement». Le Likoud se réfère à une annonce du réseau Facebook selon laquelle 12 comptes facebook en plus de 307 comptes Instagram avec le contenu anti-Netanyahu gérés depuis l'Iran viennent d'être bloqués.
Le communiqué du Likoud dit : «Tremblement de terre: l'Iran encourage secrètement les manifestations de gauche du mouvement des bannières noires dans le but de renverser le Premier ministre Netanyahu. L'Iran, qui travaille pour détruire Israël dans le but d'acquérir des armes nucléaires et d'armer les ennemis qui nous entourent, investit dans les efforts pour renverser le Premier ministre Netanyahu parce qu'il sait que Netanyahu est un mur contre ces tentatives depuis des années».
Le Likoud de poursuivre : «Même si les manifestants de gauche remplacent les drapeaux noirs par des drapeaux roses, ils ne pourront pas cacher le fait qu'ils sont soutenus par l’Iran et qu'ils ont comme objectif de renverser le Premier ministre Netanyahu. L'Iran ne peut pas y parvenir.»
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De deux choses une: soit l'Iran est parvenu à manipuler comme le fait si habilement le secrétaire général du Hezbollah l'opinion sioniste en la mettant au contact d'une réalité irréfutable à savoir non-viabilité de l'entité sioniste; soit Netanyahu, pris de panique, s'est mis à mentir pour se sauver la peau. Que ce soit l'un ou l'autre cas, cela revient au même : le pire ennemi de l'entité sioniste a infiltré le front intérieur et il mène royalement le jeu, constate un expert.
«En effet, Israël a été au cours des 20 dernières semaines, témoin de l’organisation des manifestations appelant à la démission de Netanyahu, inculpé pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires différentes. Il peine à regagner la confiance des sionistes qui l'accusent de mauvaise gestion de la crise sanitaire ayant basculé dans le chômage plus d’un million de personnes. Mais ceci n'est que la pointe de l'iceberg. En effet, la classe dirigeante sioniste ne peut plus raconter trop de salades au colon Lambda qui vit depuis 130 jours en état d'alerte permanent sur le front Nord, là où il attend la riposte du Hezbollah et qui a les yeux sans cesse rivés sur le front Sud par crainte des missiles de Gaza, ses ballons incendiaires», poursuite la source.
Le dernier exercice militaire d'envergure de l'armée israélienne, lancée dans la précipitation et malgré la Covid-19 n'a pas apaisé ses craintes. Après une semaine de manœuvres militaires surnommé «Lethal Arrow», l'armée sioniste a d'ailleurs révélé que son principal objectif militaire consistait sur le front nord à s'exercer à endiguer «une offensive terrestre du Hezbollah», offensive qui impliquerait bien plus que la simple «infiltration» des forces spéciales de l'unité élite « Radwan ». Dans le cadre de ces exercices d’envergure, les Israéliens ont compris pour la première fois que la Résistance libanaise est parfaitement capable de «reconquérir» la Galilée, ses colonies et même aller plus loin si une offensive terrestre s'accompagnait d'une offensive aérospatiale.
Ils ont compris que ce n’est pas une coïncidence si le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah a autorisé la diffusion, à la télévision locale, d’épisodes montrant comment ses combattants ont lutté dans les montagnes escarpées qui bordent le Liban et la Syrie, et comment ils ont repris la ville de Qusseir et la région de Qalamoun entre 2013 et 2017. Ils se sont rappelés surtout qu'en Syrie, le Hezbollah a révélé son recours à des drones armés, son expérience de la guerre en milieu urbain et dans les montagnes, sa capacité de reconnaissance en territoire ennemi, son étude théorique des opérations militaires (stratégie et tactique), le suivi en temps réel de la progression des forces sur des écrans géants dans les centres opérationnels du Hezbollah, et sa capacité à libérer des territoires faisant plus de dix fois l’ensemble du territoire libanais.
Lethal Arrow s'est avéré comme un aveu d'impuissance israélien et les Colons l'ont bien compris. Alors les trolls iraniens ou pas, l'entité israélienne se trouve face à un dilemme : capituler ou aller jusqu'au bout et disparaître. Netanyahu est adepte de la seconde option.