L’actualité en Afrique :
RDC : la province d’Ituri ambitionne de se doter de sa propre compagnie électrique
Le Gabon ambitionne de réduire de 50% ses importations alimentaires, d’ici 2022
L’Ouganda inaugure une route construite par la Chine desservant le Kenya
Les analyses de la rédaction :
1. Côte d'Ivoire : Soro appelle a la désobéissance armée
Zoom Afrique a pour habitude de commenter plutôt les faits que les personnes, mais le cas de Guillaume Soro, que DW qualifie d'influent ancien chef rebelle ivoirien, pourrait faire l'exception a la règle au moment où la situation post-électorale est intensément exploitée a l'effet de créer un remake du scénario de 2010-2012 quand la France a attaqué la Côte d'Ivoire pour en capturer son président et le remplacer par Ouattara.
Soro qui, on se rappelle bien, a informé de sa candidature a la présidentielle depuis les USA, a appelé mercredi l'armée à se mutiner et à soutenir le conseil de transition formé par l'opposition après l'élection présidentielle de samedi dont le président sortant Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur.
DW dit : « L'opposition a boycotté le scrutin en accusant Alassane Ouattara de chercher à se maintenir illégalement au pouvoir en briguant un troisième mandat. Plusieurs maisons d'opposants accusés de sédition ont été encerclées mercredi par la police dans la capitale Abidjan. »
Et le média allemand familier avec le renseignement allemand très actif en Afrique renvoie aussitôt et avec délectation à la présidentielle de 2010: « Ces tensions alimentent la crainte d'une escalade de la violence dans un pays ensanglanté par une guerre civile de plusieurs mois consécutive à l'annonce de la victoire d'Alassane Ouattara en 2010 au détriment du président sortant de l'époque Laurent Gbagbo. Quelque 3.000 personnes avaient trouvé la mort dans les affrontements. »
Dans un message publié sur Facebook mercredi soir, Guillaume Soro a appelé l'armée à joindre ses forces au gouvernement formé par l'opposition.
« Je vous demande de désobéir aux ordres illégaux et de vous joindre au conseil de transition national », a dit celui qui avait contribué à porter Alassane Ouattara au pouvoir au terme de la brève guerre civile. « Nous ne pouvons pas, par peur, permettre la dictature d'Alassane Ouattara », a-t-il ajouté.
À quoi joue Soro? Au jeu dicté par l’axe US/OTAN qui cherche à provoquer une guerre sur la côte après s'être assuré que la guerre au Sahel s'éternise. Appeler à la désobéissance armée a un nom : coup d'État. Intéressant ! En toute logique ce coup d'État ce serait a l'ex-président Gbagbo de le demander lui que l'Empirec a kidnappé avant de le traîner devant la justice internationale ...mais lui il connaît bien la musique. Soro, lui la connaît aussi, mais il parait trop tropiste pour faire passer les intérêts des Ivoiriens avant ceux de l'Empire.
2. Plan B France USA : l'Afghnisation de tous les États du Sahel
Quand la Marianne se met à comparer la situation de la France au Mali à celle des États-Unis en Afghanistan c'est qu'elle veut transformer son enlisement militaire total au bout de 7 ans de présence destinée a étendre le terrorisme du nord au Sud malien, a cannibalisé l'État et ses institutions et surtout à faire du Mali une plateforme de propagation de son fléau à travers tout le Sahel, un gain stratégique. C’est quoi ce gain stratégique ?
Institutionnaliser un État fragile, divisé, et une armée à jamais mercenarisé exactement comme en Afghanistan. C'est le dernier rebondissement de ce plan B France-USA, un plan B qui met désormais le cap sur l'Afghnisation de tous les États du Sahel.
D'où cette ridicule annonce de l’armée française d’avoir remporté un succès majeur sur le théâtre de la guerre malienne que le chef de l'état-major français a décrit avec grandiloquence il y a quelques jours sur Europe 1 et qui n'a été en fin de compte qu'une offensive majeure conjointe avec les Américains dans la région de Boulikessi, zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso, à coup de drone et des Mirage 2000, pour établir une base arrière d'offensives future et déguisée en attaque jihadiste contre le Burkina.
L'opération a d'ailleurs était parfaitement coordonnée avec les Américains qui sous prétexte de libérer des otages ont lancé leur offensive au Nigeria pour arriver au Niger et tout ceci sur fond des agissements plus limités de Takuba. Un Mali afghanisé c'est à peu près ceci, à savoir un État semblable où s'ingèrent OTAN et USA en même temps et simultanément au nord, au sud, au centre. Aux frontières ainsi qu'au-delà.
C'est un journal burkinabé qui soulignait : « La sécurité ne sera pas de retour au Burkina sans que le Mali ne soit sécurisé auparavant...; bon constat ! Une coalition militaire sahélienne contre l'axe US/OTAN appuyée par l'Algérie voisine serait la seule force capable de contrer l'invasion occidentale du Sahel.
3. Le président burundais Evariste Ndayeshimiye a effectué une visite d’État en Guinée équatoriale
Assez d'illusion sur une quelconque assistance technique occidentale en termes d'électricité en Afrique !
Si les Colonialistes avaient l'intention d'électrifier l'Afrique en échange de ce qu'ils pillent ce continent aucun pays n'aurait alors l'électricité ! D'où cette tendance de plus en plus perceptible d'un recours à l’entraide inter-africaine aux coopérations techniques trans-africaines!
Le président burundais Evariste Ndayeshimiye a effectué une visite d’État en Guinée équatoriale à l’issue de laquelle quatre accords de coopération économique ont été signés, ainsi qu’un mémorandum d’entente sur les relations diplomatiques.
La visite d’État les 3 et 4 novembre 2020 du président burundais Evariste Ndayeshimiye a permis de faire le point de la coopération bilatérale avec son homologue équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Un séjour officiel qui a débouché sur la signature des accords de partenariat portant sur l’exemption réciproque de visa pour les titulaires de passeport diplomatique et de service, la promotion et la protection réciproque des investissements entre les deux pays, un accord commercial, ainsi qu’un accord dans le domaine maritime.
Magnifiant l’intégration continentale, le président Obiang Nguema a remercié son homologue d’avoir choisi la Guinée équatoriale comme premier pays à visiter dans ce contexte d’urgence sanitaire mondiale lié à la pandémie de Covid-19 ce qui prouve, a-t-il souligné, la nature privilégiée des relations d’amitié et de coopération existantes entre les deux pays États.
« La visite vise à poursuivre le renforcement des relations bilatérales, à maintenir et à analyser les questions de portée internationale, en plus de réviser largement notre coopération et les relations fraternelles, afin de pouvoir optimiser les immenses possibilités et opportunités qu’offrent nos deux pays », a déclaré Obiang Nguema Mbasogo.
D’après le communiqué conjoint, les deux pays envisagent de construire « un partenariat avec des jalons solides d’une coopération éclectique, étant la stratégie pour l’optimisation des avantages concurrentiels qu’offrent les deux économies ». C’est sans doute pour implémenter cette nouvelle coopération que le président Ndayeshimiye a visité les installations du complexe de CNG et Punta Europa en vue d’appliquer le même mécanisme de fonctionnement du secteur des hydrocarbures dans son pays.
