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Comment l'Iran a-t-il brise le cyber-bouclier israélien pour en faire une passoire tout comme Dôme de fer

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Qui a brisé le vendredi 30 octobre le cyberbouclier d'Israël? ( Photo: AFP)

Pour une entité israélienne qui se targuait jeudi d'avoir accomplie avec succès un " important exercice militaire multifacette", exercice censé "simuler un conflit sur plusieurs fronts en se concentrant sur le nord et qui plus est, a impliqué des milliers de soldats de diverses branches de l’armée, notamment l’armée de l’air, la marine et les forces terrestres, et surtout des services de renseignement, de technologie, de logistique et des directions de cyberdéfense , c'est un vrai camouflet : A peine quelques heures après l'annoncé de la fin de Lethal Arrow qui aurait dû "immuniser" Israël non seulement contre "une éventuelle offensive terrestre syro-Hezbollah" au Golan ou encore en Galilée, mais encore face aux avalanches de missiles de précision de la Résistance, la moitié d’Israël fut plongée dans l'obscurité. Une panne de courant a frappé de plein fouet des quartiers entiers, à Qods, à Haïfa, et à Beersheva ( centre industriel) et à Netanaya pendant de très longues heures. 

Des sources de sécurité ont déclaré que trois centrales électriques en Israël avaient été visées et qu'un tiers des habitants des territoires occupés a passé la nuit dans l'obscurité. Ces sources de sécurité se sont précipitées évidemment pour écarter toute possible cyber-attaque, vu que le fait de la reconnaître aurait ridiculisé les unités de cyber-défense fraîchement sorties de Lethal Arrow : L'Israel Electric Corporation (CEI) a annoncé alors que la panne venait d'un déséquilibre dans le système de distribution du courant et que malgré les craintes, l'hypothèse d'une cyberattaque est hors question".

Mais CEI dont le site web avait lui aussi été touché de plein cœur, n'a pas tardé à être démenti par les responsables de sécurité sionistes : «Il n’y a eu aucune pression radiale ou autre dans aucune des centrales électriques au moment de la panne, et, par conséquent, une discussion sur la cyberattaque semble probable.»

Alors, la main de l'Iran?

Le 21 octobre, Thomas S. Warrick, l'analyste du Conseil Atlantic faisait publier un article accusant les "Iraniens de piloter depuis la Floride" des opérations de cyberfiltration propre à influer sur le vote des Américains à l'approche de la présidentielle. L'intéressé y va jusqu'à voire même une forme de riposte à l'assasinat du haut commandant de la Force Qods, qui se déroulerait pour la première fois sur le territoire américain : " Cela fait des années que l'Iran procède à des opérations complexes sur le territoire américain, mais jamais jusqu'ici il ne s'était immiscé dans les élections US. C'est dire à quel point le cyber-bon en avant iranien est important", souligne Warrick qui s'inquiète aussitôt après pour Israël. "Dans un classement des puissances cyber mondiales publié par le Belfer Center (Harvard), et qui est dominé par les États-Unis et la Chine, Israel est hors du top 10. Et pourtant il est  unanimement reconnu dans le milieu de la tech comme une grande cyber-puissance. Il semblerait que la cyber bataille qu'a engagée contre lui l'Iran y est pour quelque chose". 

C'est propre à ce genre d'attaques, personne ne le revendique, n'empêche que l'ampleur de la panne du courant causée tout comme ses caractéristiques n'a pas échappé aux observateurs : " Au contraire de 3 dernières cyber-attaques subies ces dernières semaines par Israël qui ont visé rappelons-le en été à la fois le système hydraulique, et électrique ou encore les sociétés israéliennes, la cyber-attaque sans précédent du vendredi qui a plongé un tiers d'Israël dans le noir s'est distinguée par le fait qu'elle n'était pas ponctuelle ou limitée mais bel et bien simultanée et vaste. 'est un prélude à ce qui pourrait venir de pire par la suite, note un analyste. 

«  Imaginez par exemple qu'une cyber-attaque identique ait lieu contre le site nucléaire de Dimona ou contre les aéroports et les centres militaire et économiques de Tel-Aviv et ou de Haïfa. Ce ne serait pas de bon alors du tout pour un Israël qui va de manif anti-régime en manif et dont le gouvernement ne parvient plus à tomber d'accord sur la moindre loi ou législation, un Israël qui même en état d'alerte, ou encore en plein exercice cyber n'est pas capable de contrer les coups. Du choc des émeutes de ces derniers mois, aux multiples dissolutions de gouvernement en passant par les  élections anticipées à n'en pas finir, on voit mal Israël pouvoir encaisser des attaques de sécurité économiques de telle ampleur. Une chose est sûre : ce n'est plus uniquement le bouclier antimissile israélien qui prend l'eau de toute part, c'est aussi le cas du cyberbouclier qui n'en est visiblement pas un ", poursuit le spécialiste

Et d'ajouter : "Car un Israël qui se vante d'avoir dans sa vitrine cybernétique, une certaine unité 8200, "liée au renseignement de l'armée et responsable du renseignement d'origine électromagnétique et du décryptage de codes", et qui est " probablement la meilleure agence de renseignement technique au monde et se situe au même niveau que la NSA à tout point de vue", a dû sans doute avoir fait beaucoup pour que son cyber-bouclier ne casse pas! Si ce bouclier est cassé dans des villes aussi importantes que Qods, Haïfa, Netanyah et surtout Beersheva, c'est que la "cyber-puissance" israélienne vient d'être dépassée. Il s'agit d'une opération complexe et précise ayant fait sauter tous les verrous cybersécuritaires, soit des centaines de milliers de "data" avec pour conséquence une perturbation durable du circuit de l'électricité et des pannes de courant dans de nombreux quartiers

Et dire qu'une opération militaire de la Résistance contre Israël pourrait s'accompagner d'une cyberattaque similaire le jour J! Que fera alors l'armée de terre israélienne victime de panne de courant, alors que les colonies sont cibles d'une offensive de la Résistance? Appeler sans doute à l'aide l'Armée de l'air... Mais il sera trop difficile de contrer l'offensive avec des radars "piratés" ou encore des tours de contrôles plongés dans l'obscurité. Les modalités d’attaques iraniennes sont sophistiquées et dangereuses surtout quant elles inondent des serveurs pour les paralyser. C'est fatal à la fois pour les infrastructures économiques et militaires, conclut l'analyste. 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV