Alors que l'émissaire iranien, Araqchi se trouve ce samedi à Ankara pour faire prévaloir "l'initiative iranienne", initiative dont le premier fruit serait cette annonce des deux parties en lice, Arménie et Azerbaïdjan de cesser toute frappe contre les zones civiles, la guerre, la vraie, celle qui consiste à prouver à l'axe US/Israël/OTAN que l'Iran se fera jamais doubler ni par lui ni par aucune autre partie au monde, continue à s'amplifier. Plus d'un mois après le début du conflit, et alors même que la Russie a annoncé très clairement ne pas vouloir déployer de forces militaires dans le Haut-Karabakh, les USA eux, n'écartent plus l'envoie des "forces militaires" dans le Caucase-sud, déguisée en "soldats de maintient de la paix" : le conseiller à la sécurité nationale de Trump, O'Brien a annoncé même vendredi que ce déploiement pourrait se faire "sans le consentement de l'Arménie et de l'Azerbaijan".
Voilà que les choses deviennent bien claires. Ce soi-disant conflit azéro-arménien vieux de plusieurs décennies dépasse largement la volonté souveraine de Bakou et d'Erevan et vise d'autres objectifs. Comme le soulignent des sources militaires russes, " ces forces de maintien de paix ""scandinaves" qu'évoque Washington ne sont en réalité qu'un paravent destiné à "couvrir le transport de troupes US" qui tout compte pourrait ne pas viser uniquement Bakou mais aussi Erevan. Depuis plusieurs jours, le président Pachinyan connu pour ses sympathies pro Occident ne cesse d'appeler la Russie à lui envoyer ses soldats, un stratagème, disent certains pour justifier ensuite un appel d'aide à lancer à Washington et devenir ami avec. Ce serait une perte grave pour Moscou qui ne le permettrait pas, certaines voix n'écartant plus désormais une possible coup d'état pour l'écarter du pouvoir. Et la côté iranienne du projet caucasien de l'axe US/Israël/OTAN?
Et bien, pour l'heure l’afflux des centaines d’éléments terroristes, en provenance des régions occupées du nord-ouest de la Syrie, vers les lignes de front au Haut-Karabakh avec des unités qui visent non pas l'Arménie ou le Haut Karabakh mais bel et bien le territoire iranien ont valu à l'axe US/OTAN/Israël, un déploiement massif des unités blindées de l'armée de terre iranienne dans deux villages frontaliers de Khoda Afarin et Jolfa, là où il existe trois grands barrages sur le fleuve Aras, barrage que convoite visiblement l'axe précité.
À Pas un seul instant, Téhéran ne s'est pas laissé piéger par l'apparence "caucasienne" de cette affaire, étant parfaitement conscient que le trio US/Israël/Turquie, cherchait à ériger au porte de l'Iran, un foyer permanent d'instabilité et un début pour une guerre d'usure.
La tournée d'Araqchi aura été en effet un dernier avertissement avant que les choses sérieuses ne commencent.
Cette semaine, les commandants militaires iraniens se sont succedés sur le "front" du nord ouest pour constater de visu la situation. Le commandant en chef des forces terrestres du CGRI, le général Pakpour a souligné l'une de ces visites que l'Iran ne permettra à aucun prix que les rapports de force dans la région ou encore la géostratégie des frontières change et que sa riposte à tout agissement en ce sens foudroyante.
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Depuis une semaine les unités commandos iraniennes se trouvent sur la frontières tout comme des chars T-72, des blindés tandis que la partie la plus puissante de la DCA intégrée iranienne est activée sur le flanc nord-ouest. D'où cette question pertinente : " l'Iran s'attendra-t-il à ce que ce "couloir terroriste" que la Turquie a placé désormais sur les 86 kilomètres de frontières communes, dans le sud du Haut Karabakh et ce, à l'aide de quelques 2000 takfiristes ramenés de force ou de grès d'Idlib passent à l'acte ou agira-t-il de "manière préventive"?
Pour l'heure, le Certains commentatuers militaires soulignent que la guerre préventive a déjà commencé : ces drones israéliens que les officiers sionistes lançaient aux premiers jours du conflits en direction du territoire iranien, ont soudain cessé leur manoeuvre : pas de Harop, pars d'Orbiter, pas de Bayraktar non plus. Certaines sources affirment des ondes de saturation intense en direction de l'Azerbaijan qui refoulent violemment les appareils made in Israël de Bakou. Les sources militaires n'ont pas expliqué d'où venait cette chape de plomb électronique qui a fait disparaître les drones israéliens mais il y a peu les forces armées iraniennes ont dévoilé un superbe système de détection antiradar baptisé "Dehghan". Un système de détection antiradar adapté à divers types de drones et de missiles antiradars. En effet, ce système est capable de suivre les radars en bande S, de catégoriser et d’afficher les radars en face de lui puis de verrouiller le radar souhaité, manuellement ou automatiquement. Après avoir verrouillé la cible, il envoie les informations nécessaires au drone ou à l’unité de contrôle des missiles de la DCA iranienne.
Evidemment les préparatifs n'en restent pas : d'autres dispositifs très peu connu du camp adverse attendent impatiemment pour faire des surprises à l'axe US/Israël/Turquie : on parlerait aussi du système Sepehr-110 que l'Iran est sur le point de tester sur ses frontières pour évaluer les armements made in Israël de Bakou. A l'origine, l'objectif de Sepehr 110 est de sécuriser les réseaux de commandement et de contrôle contre les cyber-attaques offensives. Le système peut fonctionner dans tous les environnements pertinents, terrestres, maritimes et aériens, transmettant à la fois la voix et les données, imperméable à la pénétration, aux interférences et aux attaques. Un dispositif totalement invulnérable aux piratages, aux écoutes, aux brouillages radio et aux perturbations électromagnétiques et les actions d'impulsion électromagnétique (EMP). C'est aussi un système destiné à répondre aux besoins de communication des commandants à différents niveaux stratégiques, opérationnels, tactiques et martiaux et dans diverses conditions défensives ou offensives ainsi qu'en cas de crise et d'incident imprévu surtout qu'il dispose de plusieurs couches de communication pour la sécurité, les télécommunications HF et les communications urbaines, locales et régionales, y compris v / uhf, numérique, sécurisé, multibande, multicanal, Ds, FH, Adhoc, Cellular, Resistant.
Après tout, cette guerre de façade que l'axe US/Israël a commencée aux portes de l'Iran a eu une première étape, basée sur le drone puisque l'action spectaculaire d'Ansarallah en 2019 où 21 drones et missiles de croisière ont pénétré la DCA américaine de l'Arabie des Salmane leur avait resté à travers la gorge. Les drones azéris ont certes réussi à détruire la DCA arméniens mais ils ont déjà perdu la guerre électronique contre l'Iran.