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« Les USA bombarderont les convois de missiles iraniens » (Eliott Abrams)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Eliott dit vouloir frapper les "convois" de missiles iraniens à destination du Venezuela. (illustration)

Les USA viennent de sanctionner le ministre iranien du Pétrole au risque de se faire la risée du monde entier. Ce qu'il vient de faire, c'est un aveu d'échec puisque l'Iran a vendu rien qu'au mois de septembre et selon des sources occidentales pas moins de 1.5 millions de barils de pétrole! Peu après que le département du Trésor américain a imposé des sanctions au ministère du Pétrole et hauts responsables du secteur pétrolier iranien, s’est adressé au Trésor US pour lui rappeler la fin de l'ère unilatérale américaine. Il a affirmé que rien ne pourrait arrêter l'industrie pétrolière iranienne.

Lundi soir 5 novembre, le ministre du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, a écrit sur Twitter lundi soir quelques moments après que le département du Trésor américain a renforcé ses sanctions contre le pétrole iranien : « Les sanctions américaine contre moi et mes collègues sont une réaction passive à l'échec de la politique de Washington à « amener à zéro » les exportations de notre pétrole. L'ère de l'unilatéralisme américain dans le monde est révolue. L'industrie pétrolière iranienne ne sera pas épuisée.  De même, je n'ai aucun actif à l’étranger que Washington puisse le bloquer ». 

Selon le ministère du Pétrole, le Département du Trésor américain a imposé des sanctions au ministre du Pétrole Bijan Zanganeh, au ministère du Pétrole et aux organisations affiliées lundi soir. Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor américain a adopté de nouvelles sanctions contre des personnes physiques et morales liées au secteur pétrolier de l’Iran.

Filiales du ministère iranien du pétrole, la Compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC), et la Compagnie nationale iranienne de transports pétroliers (NITC), lasociété nationale iranienne de raffinage et de distribution des produits pétroliers, la société iranienne des oléoducs et des communications, la société nationale iranienne d'ingénierie et de construction pétrolière, la société de raffinage pétrolier Abadan, la société de raffinage du pétrole Imam Khomeini  de Shazand et La compagnie nationale de la Pétrochimie ont été ajoutés sur la la liste des secteurs iraniens sanctionnés par l’Amérique en raison de leur soutien financier au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l'Iran et à la Force Qods.

Pour ce qui est de la nouvelle tentative de l’administration Trump de redoubler encore sa campagne de pression maximale contre Téhéran, Trump semble tenter sa dernière chance à quelques des présidentielles 2020 après son échec à persuader le Conseil de Sécurité et ses membres de prolonger l’embargo anti-Iran sur le commerce d’armements. Auparavant, il avait également prétendu que Washington arrêterait totalement les exportations du pétrole iranien.

Aujourd'hui, l'embargo sur les armes contre l'Iran n'a pas cependant été prorogé. Le débat est que de nouveaux pays entreront en commerce avec l'Iran, ce qui coûtera cher aux États-Unis. Les pays peuvent recevoir du pétrole d'Iran et fournir des services et des biens. Le Trésor est donc inquiet, et dans les quelques jours qui restent à l'administration Trump, il fera de son mieux pour imposer des restrictions à l'Iran. Cependant, le clan Trump a ignoré le fait que le ministre iranien du pétrole n'a pas de compte bancaire aux États-Unis et que ses sanctions n'ont donc aucun effet. Le problème est que les Américains veulent créer une atmosphère psychologique pour faire peur à ceux qui ont l’intention d’entrer en négociations avec le ministre du pétrole.

Dans une interview accordée à Fox News, le représentant spécial du département d'État américain pour le Venezuela, Elliott Abrams, a exprimé sa colère face à l'interaction accrue Téhéran-Caracas.

Concernant la possibilité de l’achat des missiles iraniens au Venezuela, Abrams  a affirmé que les États-Unis ne toléreraient aucune tentative possible de l’Iran d'envoyer des missiles au Venezuela.

Il a de même affirmé que Le transfert de missiles à longue portée de l'Iran au Venezuela est inacceptable pour les États-Unis et qu’ils ne le tolèrent pas.

Début septembre, la Colombie a dénoncé le président vénézuélien Nicolas Maduro, en affirmant que Nicolas Maduro avait l’intention d’acheter des missiles iraniens et de les remettre aux FARC en Colombie. Il convient de dire que le président vénézuélien a récemment a décrit comme une bonne idée l’'achat des missiles à l'Iran, appelant dans le même sens son ministre de la Défense à entamer des négociations avec l'Iran à cet égard.

Le responsable américain a confirmé les tentatives de Washington de bloquer la coopération accrue Téhéran/Caracas et prétend en la matière :

« Nous ferons tout pour endiguer le transfert de missiles à longue portée de l'Iran vers le Venezuela et si ces missiles arrivent d'une manière ou d'une autre au Venezuela, ils seront détruits sur le terrain ».

Ces derniers mois, les États-Unis ont tenté de persuader l’ONU de prolonger les embargos sur les armes de l'ONU contre l'Iran qui a fini par être expirés le 18 octobre. Mais la conspiration de Washington est restée stérile après que le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a averti les pays du monde à tout commerce d’armements avec l’Iran.

Abrams n’a pas caché les soucis des responsables de Washington sur la volonté de Téhéran de vendre ses armements au « pays ami » du Venezuela.

Abrams a fait ces remarques lundi alors que Maduro annonçait son intention de lancer un conseil militaire samedi, à l'occasion du 100e anniversaire de Venezuela Airlines, avec l'aide de la Russie, de la Chine et de l'Iran.

Les États-Unis et certains de leurs alliés ont, ces dernières années, eu beau forcer le président légitime du Venezuela à démissionner, de différentes mesures punitives visant le gouvernement et le peuple vénézuélien s’expliquent par ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV