Un nouveau ciblage à l'EMP en plein exercice militaire US? Dans une annonce parfaitement tardive, plus d'une douzaine de membres d'équipage d'un navire de la marine US opérant dans le Pacifique ont été blessés jeudi dernier lorsqu'un incendie s'est déclaré à bord du bâtiment, un peu identique à l'incendie du mois de mai qui a fait suite à une mystérieuse explosion à bord de l'USS Richard Bonhomme en pleine base Nordfolk aux USA.
Le fait que l'US Navy ait décidé d'occulter l'information et de n'en dévoiler que des bribes et ce encore de manière canalisée, grossit encore le doute autour de l'incident. Dans la mesure où "l'incident" est survenu dans la mer des Philippines, la Chine pourrait-elle y avoir joué son rôle? Après tout, l'arme à l'EMP a été évoquée comme l'une des possibles sources de mystérieux incendies de ces dernières semaines en territoire américain et vu que l'Amérique cherche réellement la guerre avec la Chine en provoquant ses voisins, c'est une hypothèse à ne pas ignorer.
13 marins ont été légèrement blessés dans un petit incendie à bord de l'USS Antietam jeudi, ont affirmé des responsables de la 7e flotte à Stars and Stripes. « Les marins ont été blessés en répondant à l'incendie dans un espace d'ingénierie. Ils ont repris leurs fonctions après avoir été soignés par l’équipe médicale du croiseur lance-missiles », a prétendu dans un e-mail lundi soir la porte-parole de la 7e flotte, le Cmdr. Reann Mommsen.
« Les membres de l'équipage ont rapidement éteint le feu sans endommager l'équipement d'ingénierie et Antietam reste pleinement opérationnel », a-t-elle déclaré, sans pour autant pouvoir convaincre, vu l'ensemble de cachotteries qu'a entouré l'enquête sur l'incendie ayant ravagé pendant quatre jours l'USS Richard Bonhomme. La cause de l'incendie fait l'objet d'une enquête, selon le Navy Times qui n'innove pas vraiment.
L'USS Antietam, un croiseur lance-missiles, dont le port d'attache est à Yokosuka, au Japon, navigue dans le Pacifique occidental depuis février.
Plus tôt ce mois-ci, un incendie s'est déclaré sur le cutter Waesche de la Garde côtière, également dans le Pacifique occidental, blessant cinq membres d'équipage. L'incendie s'est déclaré le 19 septembre 2020, alors que le Waesche était en déploiement prévu dans la zone d'opérations de la 7ème flotte américaine. Le premier signe de la conflagration était une fumée noire émanant de la cheminée d'échappement du navire et des zones environnantes. Ce que la Garde côtière a décrit comme un « incendie technique à bord » a été éteint après 90 minutes de lutte par l’équipage composé d'environ 150 personnes.
Ce n'est pas la première fois au cours des dernières semaines qu'un incendie a interrompu les opérations par un coupeur de la Garde côtière. En août, un incendie électrique s'est produit sur l'USCGC Healy, un brise-glace, après son départ de Seward, en Alaska, à destination de l'océan Arctique. L'incendie a été éteint en l'espace de 30 minutes, sans aucun blessé signalé. Pourtant, il a conduit la Garde côtière à annuler le déploiement prévu et à faire rentrer le navire.
Un incendie à bord d'un navire a le potentiel de causer des dommages importants, et rapidement, comme ce fut le cas avec le navire d'assaut amphibie de classe Wasp de la marine américaine, l'USS Bonhomme Richard, qui a pris feu en juillet dernier. Le feu a brûlé pendant des jours et a détruit le navire d'un milliard de dollars. La marine américaine enquête pour savoir si l'incendie a été déclenché délibérément.
D'autres incendies se sont déclarés en juillet sur l'USS John F. Kennedy, un porte-avions de classe Ford toujours en construction, et sur le navire jumeau de Bonhomme Richard, l'USS Kearsarge. Dans les deux cas, les navires de guerre se trouvaient dans différents chantiers navals en Virginie. Pour certains analystes la Chine qui mène en ce moment 5 exercices militaires simultanés est déterminée à prouver aux Américains qu'ils ne sauraient aller trop loin dans leur aventurisme guerrier. L'incident à bord de l'USS Antietam pourrait être un premier avertissement...