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Pétrole: les poids lourds au seuil de la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (G) et le président russe Vladimir Poutine lors du sommet du G-20 à Osaka, Japon, le 28 juin 2019. ©AFP.

Les poids lourds du pétrole semblent être prêts pour une confrontation avant la fin de l’année, écrit Bloomberg. La chaîne de télévision Bloomberg prévoit un conflit pétrolier qui se profile à l’horizon, étant donné que « l’Arabie saoudite et la Russie ne sont pas d’accord sur la manière dont il faudra aborder la demande de pétrole en baisse ».

« Nous avons tous vu où une impasse entre les deux poids lourds du groupe OPEP + peut mener. Il y a eu un désaccord similaire en mars. La Russie souhaite préserver le statu quo, alors que l'Arabie saoudite cherchait à réduire davantage sa production, ce qui a fait tomber le prix du pétrole sous la barre des 20 dollars le baril. »

La réimposition de restrictions sur les voyages et rassemblements sociaux dans certains pays dont et surtout des pays européens, ainsi que la réduction des programmes de soutien étatique aux entreprises, ont eu un effet dissuasif sur la demande de brut. C’était ainsi que l’OPEP + a réduit sa production en mai dernier, marquant une baisse-record de 9,7 millions de barils par jour, écrit le site de la chaîne Bloomberg.

L’article signé Julian Lee précise que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont toutes deux revu leurs prévisions concernant la demande de pétrole de cette année.

Au cours des deux derniers mois, l’AIE a réduit ses prévisions de 400 000 barils par jour, tandis que l'OPEP a réduit la sienne de 500 000 barils.

Bloomberg s’appuie sur un rapport rédigé par Emily Ashford et Paul Horsnell, que la banque britannique Standard Chartered a publié la semaine dernière :

« Le plus grand obstacle à l’augmentation de la demande sur les marchés pétroliers réside dans la réduction des échanges commerciaux et l'affaiblissement des économies, sans oublier l’effet domino issu de la fermeture d'entreprises et des pertes d'emplois. 

(…) Bien sûr, tout n’est pas une question de demande. La marge de manœuvre disponible pour l'approvisionnement supplémentaire des pays de l'OPEP + dépend également de la quantité de pétrole provenant d'ailleurs. Et il y a au moins autant d'incertitude sur ce front que sur la demande.

À un moment où la demande de pétrole était censée se redresser, elle semble désormais s'inverser à nouveau. Une nouvelle série de conseils sur le travail à domicile et des restrictions des activités sociales, déclenchées par une augmentation des infections virales en Europe, devraient entraîner une réduction des mesures de soutien économique.

Aux États-Unis aussi, la consommation de pétrole connaît des obstacles similaires, l’appui de l’État et les mesures d’assurance économique contre le coronavirus prenant fin le 30 septembre. »

Lire aussi : «Le Pacte Arabie-USA va s’effondrer» (Foreign Policy)

Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre du Pétrole et membre de la délégation saoudienne à l’OPEP, estime pourtant probable qu’un nouvel accord soit trouvé, permettant de garantir le quota de production pour l’OPEP+ jusqu’à la fin de 2021 ou 2022, écrit Bloomberg, ajoutant qu’à l’intérieur de l’Arabie saoudite, la politique pétrolière nationale et surtout la baisse des revenus pétroliers fera l’objet de critique. Les chiffres fournis par l’Initiative des donnés pétroliers JODI (The Joint Organisations Data Initiative) laissent conclure que les exportations pétrolières saoudiennes, que ce soit le brut ou d’autres produits pétroliers, ont réduit à 7,48 millions de barils le jour.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV