Les États-Unis chercheraient à créer un gouvernement kurde à l'est de l'Euphrate. Pourtant leurs agissements se heurtent aux actions turques et russes qui veulent renforcer leur présence en Méditerranée orientale et en Syrie.
L’administration Trump a mis en œuvre plusieurs plans dont la normalisation des relations entre des pays arabes et Israël pour obtenir le soutien du lobby sioniste aux prochaines élections présidentielles aux États-Unis.
D'autre part, Washington et Moscou se sont affrontés non seulement en Syrie mais aussi dans des pays comme l'Ukraine et la Biélorussie. Pour Moscou, Trump tente de faire une démonstration de force en Syrie pour en exploiter les impacts en faveur de sa réélection.
Le président américain essaye de convaincre la Russie qu'elle ne réussira pas à trouver une solution politique à la crise syrienne sans la contribution des États-Unis qu'il estime être un acteur majeur en Syrie.
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Dans ce contexte, les experts militaires estiment que la visite de l’envoyé américain en Syrie, James Jeffrey, à l’est de l’Euphrate, était plus que significative : son principal objectif étant de saper les relations entre Damas d'un côté, l’Iran et l’axe de la Résistance de l'autre. Elle visait aussi à élaborer une nouvelle Constitution et à établir une entité kurde à l’est de l’Euphrate. En somme, les États-Unis cherchent à étendre leur influence à l'est de l'Euphrate pour mieux diviser la Syrie et l'étouffer économiquement en la privant de ses revenus pétroliers.
Leur stratégie a consisté à se rapprocher des Kurdes de Syrie, à soulever la Turquie contre la Russie, à porter un coup dur au gouvernement syrien en paralysant son économie avec la création d'un État kurde à l'est de l'Euphrate, riche en ressources pétrolières.