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L’actualité en Afrique
Les analyses de la rédaction
Mali : la France n'a plus sa place
Les photos que Deutche Welle publient des manifs post-coup d’État du 18 août sont bien révélatrices…
On se demande presque si les Allemands qui convoitent depuis bien longtemps la place de la France en Afrique, n’ont pas fait exprès de publier ces images, passées inaperçues pour cause de censure médiatique. On y voit une pancarte libellé : à bas la France et la Cedeao, merci Dicko, merci l’armée malienne.
C’est donc pas si exact de prétendre que la junte militaire propulsée au pouvoir a réussi à satisfaire amplement les exigences du peuple malien. Dans la mesure où ce dernier ne veut pas seulement le départ d’IBK, ni un gouvernement de transition encore moins une nouvelle Constitution, mais plutôt le départ des forces d’occupation qui ont fait de la vie des Maliens un vrai cauchemar depuis 2013 date à laquelle la force Barkhane a occupé, sous le prétexte totalement factice d’une invasion djihadiste, d’abord le nord du Mali puis le centre et enfin le sud.
Depuis cette date, le pillage des ressources maliennes s’est accéléré et aucun jour ne passe sans que le peuple malien, l’armée malienne et toutes les composantes de l’état malien n’en souffrent.
Cette vague montante d’anti-occupation a semblé impossible à maîtriser, ce qui a mené Barkhane à mettre en scène un coup d’État à éliminer IBK pour s’offrir un prétexte à retirer ses forces ? C’est une hypothèse, l’entretien accordé par Laurent Bigot, ancien diplomate spécialiste de l’Afrique de l’Ouest à Sputnik y renvoie d’ailleurs :
« On fait la guerre là-bas, il faut appeler un chat, un chat. On tue des gens. Pour avoir une légitimité, nous, en tant qu’une armée étrangère, à tuer des gens qui appartiennent à ces populations locales, on est adossé aux autorités de ces pays. Donc il faut qu’on s’adosse sur une légitimité forte pour que nous puissions bénéficier de cette légitimité. Mais quand les régimes n’ont plus de légitimité et qu’ils sont perçus par la population comme étant corrompus, que c’est l’incurie généralisée, nous n’avons plus de légitimité à agir. »
Niger: l'armée dans le viseur US ?
C’est sans doute à l’appui de cette armée nigérienne que les USA prétendent secourir de temps à autre en faisant des dons de matériels militaires ridicules, que l’État nigérien est toujours en mesure de dire non quand il le souhaite aux Américains et même aux Français au Conseil de sécurité.
Le ministère nigérien des AE l’a redit d’ailleurs il y a deux jours, quand il a assuré que le Snappback souhaité par les USA dans le cadre de sa guerre contre l’Iran, il y dira non une fois siégeant à la tête du Conseil de sécurité juste après la présidence indonésienne.
A preuve : l’armée nigérienne vient d’être dénoncer encore une fois par Amnesty international et l’ONU, outil stratégique d’exactions renvoyant d’ailleurs aux accusations similaires déjà formulées par ces mêmes instances contre l’armée tchadienne, burkinabé, camerounaise et autres, dont les performances dans la guerre contre le terrorisme prouvent à chaque instant que les pays de l’Afrique de l’Ouest n’ont pas demandé l’assistance militaire occidentale ni à être occupés par les puissances occidentales
Des soldats du Niger engagés dans la lutte contre les djihadistes sont « responsables d’exécutions sommaires » de dizaines de civils dans la région de Tillabéri (ouest), a indiqué vendredi à l’AFP Abdoulaye Seydou, responsable d’une ONG ayant participé à une enquête de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).
Pourquoi dénonce-t-on cette armée nigérienne ? Dans un pays où les USA disposent leur plus grande base de drone, peut-être pour cause de ces accidents de drones successives, Barkhane et les USA refusent de commenter.
Il y a deux semaines, un troisième drone s’est écrasé dans le nord du Niger. Or on sait que ce genre de drone sophistiqué ne pourrait être intercepté sans qu’une force armée bien endurci ne soit impliquée.
Y a-t-il une fronde anti-américaine au sein de l’armée nigérienne suffisamment puissante pour prouver aux Américains qu’il est grand temps qu’il se retirent du Niger ?
Ingérences au Cameroun : le ras-le-bol général
C’est de loin la première manifestation anti-américaine au Cameroun. Et pas des moindres. Le peuple camerounais exige désormais que les USA et leur ambassade mettent un terme à leur scandaleuse ingérences dans les affaires intérieures de l’État souverain camerounais et qu’ils finissent à émettre des recommandations concernant la pseudo crise anglophone et surtout de l’utiliser à l’effet de déstabilisation du Cameroun.
Des jeunes Camerounais rassemblés sous le nom de « Patriotes indomptables » a exprimé son ras-le-bol devant l’ambassade des États-Unis à Yaoundé pour exiger le rapatriement des sécessionnistes qui vivent outre-Atlantique.
Pour ces jeunes, à l'image de l'étudiant Aline Finak, c'est le seul moyen de ramener la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays :
« Le contexte socio-politique dans lequel se trouve le Cameroun actuellement est déplaisant pour tout le monde. Je viens ici en tant que jeune pour apporter ma modeste contribution afin qu'on puisse stopper cette crise au Nord-Ouest et Sud-Ouest. »
Il a été question de dénoncer cette manœuvre perfide consistant à accorder la nationalité américaine aux agents sécessionnistes des Américains dans les régions anglophones, et à chercher ainsi à ouvrir la voie à une entreprise de chantage contre l’état camerounais, comment ? Ces Camerounais naturalisés américain pourraient désormais porter plainte contre l’État camerounais, réclamer des indemnités, faire payer le Cameroun pour les fautes et crimes qu’il n'a jamais connus.
C’est une façon Yankee de faire pression sur le Cameroun, l’État qui résiste sans faille et depuis 4 ans à tous les stratagèmes américains.
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