Les messages d’excuse ou de reddition ne marchent pas ; Israël aurait essuyé, selon certaines sources, le premier coup après la mort en martyr d’un combattant du Hezbollah lors d’un raid la semaine dernière sur les zones aux alentours de la capitale syrienne, Damas. Le Hezbollah ayant pour sa part annoncé que sa riposte n'est pas encore tombée, les Israéliens, quant à eux, ont eu beau essayer de l'empêcher à travers un message au Hezbollah ; or, à l’aveu même des militaires, l’armée israélienne n’est absolument pas prête à une nouvelle guerre et ne pourra surtout pas compter sur ses réservistes dont le chef d’État-major Kochavi a récemment fermé une unité des plus expérimentées.
Le mouvement de résistance libanais Hezbollah a annoncé, lundi 20 juillet, la mort en martyr de l’un de ses membres, Ali Kamel Mohsen, au cours d’un raid aérien visant les environs de la capitale syrienne, Damas. Des sources d’information indiquent que cette annonce signifie à elle seule que le Hezbollah va certes venger la mort de son membre.
Craignant la riposte du Hezbollah, le régime israélien a adressé un message au Hezbollah par l’intermédiaire des Nations unies, disant que Tel-Aviv n’était pas au courant de la présence d’Ali Kamel Mohsen dans l’endroit visé et n’avait pas non plus l’intention de le tuer.
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Dans un rapport, le journal libanais el-Nashra, explique dans trois points la signification du message de reddition d’Israël :
- Ce message montre l’incapacité du régime israélien de contenir les conséquences de son crime. En effet, le régime israélien a auparavant reconnu être incapable d’empêcher la riposte de la Résistance et cette fois-ci, il espère pouvoir en réduire l’ampleur, à travers ce message.
- Ce message traduit la peur immense qui ronge les responsables sionistes envers la Résistance. Incapables de se débarrasser de ce cauchemar persistant, ils se livrent aux conspirations de tout genre à son encontre.
- Ce message a prouvé que les acquis de la victoire de la Résistance au cours de la guerre des 33 jours de l’année 2006 se sont bel et bien affirmés, une seconde grande victoire obtenue par la Résistance pendant la guerre de 2000, et qui était suivie par une autre victoire obtenue en 2017 avec la libération des hauteurs d’Ersal. Et ce fut un nouveau coup dur asséné à l’axe américano-israélien.
Les Israéliens auraient toutes les raisons de s’inquiéter des ripostes de la Résistance, d’autant plus que des rapports en provenance des territoires occupés israéliens confirment les faiblesses et lacunes dont souffre à l’heure actuelle l’armée israélienne.
La « Kan Radio » israélienne vient de révéler la crise profonde au sein des forces de réserve de l'armée. Selon un sondage confidentiel mené par le service des sciences comportementales de l'armée, dont la radio Kan a publié ce lundi les résultats, la plupart des réservistes ont affirmé avoir la conviction qu’ils n’étaient pas prêts pour la guerre.
Les données montrent que seulement 15% des soldats de réserve conviennent que « les forces de réserve sont correctement entraînées », précise le site d’information Arab48 qui rapporte la nouvelle.
Des critiques abondent dans les résultats du sondage concernant la qualité de l’équipement et les moyens que possèdent les soldats de réserve. Un officier supérieur a déclaré à la radio : « Le sondage révèle la profondeur de la crise contre laquelle les officiers et les réservistes mettaient en garde depuis longtemps. »
« Le sondage révèle également une grave crise de confiance vis-à-vis de ceux qui servent dans les forces de réserve ; or, tout le monde sait que les réservistes doivent être préparés, qu'il n'y a pas d’alternative pour ces forces et qu'il n'y a pas de victoire sans elles », a ajouté l'officier.
Dans une lettre à l’adresse de l’ancien commissaire aux plaintes des soldats, Yitzhak Brik, à la fin du mois de mai, des officiers supérieurs des forces de réserve de combat de l’armée israélienne ont exprimé leur inquiétude à ce sujet. Les réservistes ont alors averti qu’ils n'étaient prêts pour aucun nouveau conflit, mais les responsables concernés n’ont accordé aucune importance à ces rapports.
Dans leur lettre citée par le journal Maariv, les officiers de réserve ont reproché aux commandants de l’armée la dangereuse myopie au niveau de leurs décisions, et le peu d’importance qu’ils accordent aux forces de réserve.
La lettre faisait allusion à la fermeture d'une brigade blindée qui n’a été rendue publique qu’en marge d’actualité dans les médias. Cette mesure a été prise dans le cadre d’un plan que le chef d’État-major Aviv Kochavi a développé l'année dernière.
Les officiers ont ajouté qu’il s’agissait pourtant d’une brigade blindée des plus fortes et plus expérimentées dans les combats de ces dernières années.
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Les signes d’inquiétude sont de plus en plus perceptibles au sein des milieux médiatiques et militaires israéliens. Entre autres, ce samedi, le site d’information et d’analyse politique Walla a écrit :
« Le Hezbollah libanais a su augmenter au cours de la guerre en Syrie ses capacités militaires et opérationnelles. Lorsque les combattants du Hezbollah luttaient en Syrie, l’armée israélienne ne faisait qu’arrêter des Palestiniens en Cisjordanie ou distribuer de la nourriture et des médicaments aux colonies. Tsahal n’a en fait participé à aucun vaste combat terrestre contre un véritable ennemi. »
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Le site en langue hébraïque a également recommandé aux commandants militaires israéliens au front Nord de penser à trouver des moyens afin d’écarter l’infiltration de la brigade Rizwan, unité d’élite du Hezbollah, par divers axes, à l’intérieur d’Israël.
À rappeler qu’après la mort en martyr d’un membre du Hezbollah dans un raid israélien aux alentours de Damas, l’armée israélienne tente de renforcer son niveau de disposition à la frontière avec le Liban de peur de la riposte du Hezbollah.