Le candidat démocrate à la présidentielle américaine a déclaré que l’armée expulserait Donald Trump de la Maison Blanche s’il refusait de reconnaître le résultat des élections en cas d'échec.
Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Joe Biden a déclaré que Donald Trump allait « tenter de voler » l’élection présidentielle du 3 novembre et qu’il pourrait refuser de reconnaître ses résultats en cas d'échec.
Interviewé mercredi 10 juin par Trevor Noah de CNN, Joe Biden a déclaré qu’il était préoccupé quant à l’idée que l’accès aux urnes des Américains soit limité, par exemple en semant le doute sur la validité des bulletins envoyés par courrier, dont l’utilisation devrait augmenter en raison de la pandémie.
« C’est ma plus grande inquiétude. Donald Trump va tenter de voler cette élection », a-t-il réaffirmé dans l’émission The Daily Show.
« C’est ce même type qui a dit que tous les bulletins par correspondance étaient frauduleux alors qu’il s’assoit derrière son bureau dans le Bureau ovale et rempli son bulletin par correspondance », a-t-il ajouté en faisant allusion au vote du président américain pour la primaire de Floride, tenue au mois de mars.
Interrogé pour savoir ce qu'il ferait si Donald Trump perdait le scrutin mais refusait de reconnaître le résultat, Joe Biden a répondu : « L'armée interviendrait certainement. Je vous promets, je suis absolument convaincu qu'elle l'escorterait très rapidement hors de la Maison Blanche. »
En réaction aux manifestations contre le meurtre de George Floyd, un Afro-américain tué par un policier, Donald Trump a fait appel à l’armée pour réprimer les protestataires. Cette mesure a suscité une vague de critiques chez des responsables militaires américains dont James Mattis, ancien chef du Pentagone.
Dans une lettre publiée la semaine dernière, Mattis a révélé que le président américain tentait de prolonger sa présidence en semant la zizanie et la crise aux États-Unis.
En février 2019, Michael Cohen, ex-avocat de Trump, a déclaré, lors d’une audience au Congrès, que sa connaissance du caractère du président lui permettait de dire qu’il pourrait refuser de rendre pacifiquement le pouvoir en cas de son échec aux élections.