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Israël saura repousser une attaque au drone et missiles de croisière simultanée?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Carte satellite du réacteur nucléaire israélien au Néguev, Dimona. ©Google/Illustration

Le jeudi 4 juin, l’aviation sioniste a pris pour cible de ses missiles de croisière l’aéroport stratégique de Masyaf où sont déployés les super MiG-29 que la Russie vient de livrer en deux lots à l’armée de l’air syrienne, accordant au ciel syrien la possibilité ô combien nécessaire de passer d’un statut exclusivement défense (à l’appui des batteries de missiles antimissile) à un statut parfaitement offensif.

Il va sans dire qu’Israël, allié de facto et de plus en plus de jure de la Turquie en Syrie, a lancé cette frappe dans le strict objectif de défier la Russie qui par les temps qui courent serait, selon les médias dominants, en perte de vitesse en Libye face à une OTAN bien agressive. Au fait l’affaire des MiG-29 que la Russie aurait déployé à Juba en Libye, les Américains l’ont effectivement médiatisée, à peine quelques jours avant le raid israélien du 4 juin pour fournir à Israël le prétexte nécessaire à prendre pour cible ces appareils, que Moscou a assorti de dispositif Talisman ADS, capables de contre-mesures électroniques pour contrer les missiles air air et sol air. Mais le coup aura été de loin un royal ratage.

Pourquoi? Sohu Military, une publication chinoise révèle que la frappe a été lancée non pas par des F-16 mais bien par des F-35 et que l’appareil donné pour furtif aurait été peu de temps avant le raid intercepté par « les radars de fabrication chinoise et déployés sur les frontières syro-libanaises » : « un radar militaire syrien de fabrication chinoise et situé près de la frontière libanaise a détecté une approche d'un avion militaire israélien plusieurs minutes avant de frapper la Syrie. Contrairement aux informations qui sont apparues, il ne s'agit pas du F-16, mais des F-35 ».

Et Sohu Military d’ajouter : « Selon certains rapports, l'échange entre les installations radar a été effectué par les communications troposphériques, qui sont également présentes sur le territoire syrien. » Et bien si l’information s’avère vraie, c’est tout un pan de la stratégie de guerre anti-Résistance d’Israël et au-delà des États-Unis qui vient de s'effondrer.

En effet, depuis septembre 2019 et la spectaculaire attaque au drone et au missile de croisière conjuguée d’Ansarallah menée contre le site du pétrolier saoudien Aramco à Abqaiq, les USA et Israël n’ont qu’une seule et même obsession : comment contrer une attaque similaire de la Résistance visant Israël. Tout récemment, The National Interest est allé même jusqu’à prétendre qu’à défaut d’une arme approprié pour contrer une nuée de drone et de missile ennemis, ce serait les F-35 israéliens qui iraient s’en charger : 

« Selon une enquête sur l'attaque contre Abqaiq, Washington a évalué que les drones et les missiles de croisière provenaient du nord d'Abqaiq, parcourant environ 200 km au nord-ouest de la cible. Et bien ce sont des distances similaires qui séparent la Syrie des centres névralgiques en Israël. Et c'est un défi pour Israël... En 2015, le Pentagone aurait cherché un bouclier antimissile de croisière qui comprendrait un radar permettant aux F-16 d'abattre les missiles. On dit que le F-35 pourrait également détecter la signature infrarouge des missiles de croisière… Sauf que cette capacité entame sérieusement sa furtivité et le rend visible sur les radars! »

Le radar syrien ayant détecté le F-35, 4 juin 2020/Avia.pro

The National Interest en convient, si une attaque telle que celle dirigée contre Aramco venait à se reproduire en Israël, « on est toujours dans l’hypothétique », « le F-35 n’ayant fait ses preuves à ce sujet ». Le raid de Masyaf où selon la publication chinoise l’avion de 5ème génération israélo-américain a été intercepté par les radars syriens en apporte d'ailleurs la preuve. En 2017 déjà, l’Institut pour les études stratégiques aux États-Unis, IISS Voice, prévoyait que « l’Iran ou ses alliés, absorbés par la stratégie de la guerre asymétrique », finiraient par « lancer contre leurs ennemis des nuées de drones ». Deux ans plus tard, c'est à dire en 2019, cette prévision s’est concrétisée.

L'article écrivait à l'époque : « Les systèmes de drones sont un autre outil dans l'arsenal iranien, et Téhéran a investi dans un certain nombre de véhicules aériens et de navires sans pilote pour effectuer des missions offensives et de reconnaissance. Les développements dans ces domaines détermineront les priorités de Téhéran pour les années à venir, tout en permettant aux États-Unis et à leurs alliés du golfe Persique de préparer leurs réponses à ces développements. »

Or, le moment venu, quand Ansarallah a frappé à coup de son nuée de drone composée de 21 appareils et missiles de croisière Aramco, ni les Américains ni les Saoudiens n’ont été capables d’y faire face. Israël fera-t-il exception à la règle? 

 IISS avait en 2017 apporté la réponse : « À moyen et à long terme, les technologies émergentes, telles que les “attaques simultanée basées sur l'intelligence artificielle”, pourraient renforcer les capacités de l'Iran en matière de guerre asymétrique. Il s'agit d'une tactique largement utilisée dans la doctrine militaire navale et aérienne iranienne de façon indépendante, ce qui dispense l'Iran de tout recours à une technologie étrangère. C'est un point qui rend difficile des contre-mesures. Les ennemis de l’Iran et de ses alliés sauront difficilement échapper à des nuées de drones et de missile de croisières, de vedettes rapides basée sur intellectuelle artificielle que les techniciens iraniens fabriquent sans se faire aider par l'Occident. L'antidote, on pourra pas en avoir de sitôt .»

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV