Ayant adopté depuis un certain temps la politique de dissimulation au sujet de leurs pertes et dégâts en Syrie, les États-Unis ont cette fois-ci préféré démentir les informations sur la disparition de leurs militaires à Deir ez-Zor.
L’agence de presse officielle syrienne SANA a annoncé lundi soir que deux militaires américains étaient portés disparus à Deir ez-Zor. Des hommes à l’identité inconnue ont attaqué un véhicule militaire Hummer transportant des militaires américains qui allaient depuis le champ pétrolier d’al-Omar à celui d’al-Tanak, ajoute la source.
Le véhicule qui avait été pris pour cible a été découvert alors entièrement calciné et détruit, mais aucune trace n’a été trouvée établissant le sort des deux militaires disparus. Des sources locales ont pourtant déclaré au journal Al-Akhbar que les deux hommes disparus étaient des militaires américains.
Depuis cet événement, le ciel de Deir ez-Zor ne se vide pas d’avions d’assaut et de reconnaissance de la coalition américaine. Il faudrait aussi rappeler que la région se trouvant entre les deux champs pétroliers d’al-Omar et d’al-Tanak est une région désertique et lourdement protégée où les militaires américains avaient l’habitude jusqu’ici de circuler sans grand problème.
Un porte-parole de la coalition américaine a pourtant démenti la nouvelle sur Twitter, tandis que les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont elles aussi prétendu que la zone était constamment surveillée par des avions de reconnaissance et des moyens de détection. Les démentis tombent alors qu’il y a environ 20 jours, Washington a également démenti une autre information sur l’attaque contre un convoi américain dans la banlieue nord de Deir ez-Zor, et qui a abouti à la mort d’un officier américain responsable des vols au-dessus du champ pétrolier d’al-Omar.
Ni la soi-disant coalition internationale de lutte antiterroriste dirigée par les États-Unis ni le Pentagone n’ont émis de communiqués sur de récentes attaques menées contre les forces américaines en Syrie, ce qui montre que très probablement, les États-Unis ont adopté une véritable politique de dissimulation sur leurs dégâts et pertes en vies humaines en Syrie.
À noter que Deir ez-Zor est l’une des provinces de l’Est syrien où se situe Abou Kamal, une ville stratégique pas loin de la frontière irakienne. Le passage Abou Kamal-Qaëm est un itinéraire des plus importants de point de vue stratégique, ouvert il y a quelques mois par les forces de l’axe de la Résistance.
Par ailleurs, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH, vitrine médiatique des insurgés syriens dont le siège se trouve à Londres) a lui aussi affirmé mardi qu’un convoi militaire américain composé de 300 camions et plusieurs avions de transport était arrivé dans l’est et le nord-est de la Syrie à destination des bases américaines situées dans cette région.
Des avions de transport américains ont apporté des équipements militaires et logistiques à la base de Qasrak à Qamichli, capitale de la région à population kurde de la Syrie, ainsi qu’à la base d’al-Omar dans la province de Deir ez-Zor.
L’OSDH ajoute aussi que quelque 300 camions américains avaient transporté des équipements militaires à destination de la base militaire de Tall Bidar dans la province de Hassaké, située un peu plus au nord toujours au nord-est de la Syrie. Il y a deux jours, un convoi de 30 camions et camions-citernes américains était arrivé dans la même province.