Washington exercera, selon un expert irakien, pression sur le prochain gouvernement irakien pour le contraindre d’annuler ses contrats économiques avec Pékin, ce que Trump n’a pas réussi à faire pendant le mandat du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel mahdi.
« Les États-Unis tentent de faire annuler les projets d’investissement en Irak dans le cadre de leur guerre économique contre la Chine », a affirmé Wissam al-Tamimi, expert des questions économiques.
« Le succès des États-Unis dépend du nouveau gouvernement qui devra décider de se pencher vers, ou Pékin, ou Washington », a déclaré au site al-Maalomah Wissam al-Tamimi.
« Le jeu américano-saoudien vise à dominer le marché pétrolier et à le saturer dans le but de changer l’équilibre de l’économie mondiale et de dominer les cours de bourse du pétrole. Les accords économiques de l’Irak avec la Chine constituent une menace pour les États-Unis. Un pays qui considère l’Irak comme sa zone d’investissement et essaie de l’utiliser comme une arme contre la Chine », a-t-il ajouté.
Il a souligné que les États-Unis feraient pression sur le prochain gouvernement pour qu’il annule les contrats avec la Chine.
« Dans les prochains jours, la composition du nouveau gouvernement sera annoncée, et Washington attend le nouveau gouvernement pour amorcer ses projets politiques en vue de dominer les projets d’investissement, d’autant plus que les États-Unis ont subi de lourdes pertes économiques suite à l’épidémie de coronavirus », a-t-il indiqué.
« Si les États-Unis ne peuvent pas annuler les accords Bagdad-Pékin, ils utiliseraient des outils incitatifs ou coercitifs dans le but de détruire les plans économiques de la Chine en Irak », a-t-il poursuivi.
Plus tôt, des sources irakiennes avaient parlé de la forte pression exercée par les États-Unis sur le gouvernement d’Adel Abdel-Mahdi pour annuler les accords économiques avec la Chine.
L’une des raisons de l’hostilité des États-Unis contre Abdel Mahdi est l’insistance de ce dernier à conclure des accords d’investissement avec la Chine plutôt qu’avec les États-Unis.
Selon une autre information, le Commandement opérationnel conjoint d’Irak a annoncé ce lundi 20 avril dans un communiqué que deux roquettes Katioucha se sont abattues sur un endroit à proximité du siège d’une compagnie chinoise dans le sud-est de Bagdad.
« Deux roquettes Katioucha se sont écrasées près de la compagnie pétrolière chinoise ZhenHua dans la localité d’al-Nahrawan au sud-est de Bagdad », est-il écrit dans ce communiqué.
« Cette attaque n’a fait ni victime ni dégât », a ajouté ce communiqué.
Le Commandement opérationnel conjoint d’Irak ne s’est pas prononcé sur les auteurs présumés de cette attaque.
C’est la première fois en Irak qu’une compagnie pétrolière chinoise est exposée à une attaque à la roquette. Jusqu’à présent, la plupart des attaques à la roquette ont été perpétrées contre des sociétés et des intérêts américains en Irak.