Lors de leurs négociations avec la partie américaine, les chefs des talibans ont demandé, en dépit de la résistance de Washington, la réduction des forces de renseignement américaines simultanément au retrait des militaires américains, selon le New York Times.
« Les agents de la CIA en dehors des États-Unis sont essentiellement présents en Afghanistan. Et ce, alors qu’auparavant, le président américain Donald Trump avait annoncé que simultanément au retrait des forces américaines d’Afghanistan, il y augmenterait le nombre d’agents de renseignements pour suivre de près les agissements des terroristes. », a ajouté The New York Times.
La CIA, qui est présente à travers l’Afghanistan, prétend qu’elle donne des instructions aux milices pour lutter contre Al-Qaïda tandis que des organisations de Défense des droits de l’homme affirment que les forces de la CIA commettent des actes inhumains et tuent des Afghans.
« Compte tenu de la décision de Trump de retirer ses troupes et du début de leur retrait avant même l’annonce officielle de l’accord de paix, la sortie d’une partie des agents de la CIA vise en effet à convaincre les talibans de conclure un accord de paix », rapporte le journal.
Ceci étant dit, certaines sources estiment que ce retrait d’agents de la CIA d’Afghanistan n'est pas sans rapport avec le récent crash d’un E-11A américain dans le pays, qui a précédé la multiplication des attaques contre les bases de campement US, dont et surtout Bagram.
Le lundi 27 janvier, un bombardier américain s’est écrasé dans la province afghane de Ghazni. L’administration Trump ne s’est pas prononcée sur les causes de ce crash, mais a prétendu que seulement deux officiers avaient péri dans l’incident.
Mais une semaine plus tard, il a été révélé que les personnes présentes à bord de cet avion étaient des hautes autorités politiques et sécuritaires des États-Unis. Selon certaines sources, Michael D’Andrea, chef des opérations secrètes de la Central Intelligence Agency (CIA) pour l’Iran, faisait partie des personnes à bord du bombardier.
Michael D’Andrea aurait été l’un des cerveaux de l'assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani.
Le bombardier E-11A transportait, selon des sources dignes de foi afghane, au moins 18 autorités américaines dont une supérieure à D’Andrea, sans citer leur nom.
En raison d’une défaillance technique, l'appareil volait à basse altitude lorsque les talibans l’ont intercepté avec deux missiles tirés d’une arme d’épaule de type sol-air russe, Strela-1.