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3700 officiers israéliens en quarantaine. De quoi a le plus peur Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un combattant du Hezbollah braquant sa lance-roquette Kornet en direction d'Israël/Challenge

Le porte-parole de l'armée israélienne se félicitait mardi 17 mars d'une pandémie de Covid-19 qui tout compte fait "n'a pas été si mauvaise que cela pour Israël", puisqu'"elle aurait nettement ralenti "les activités hostiles contre Tel-Aviv" au Moyen-Orient. Pour ceux qui connaissent la tendance israélienne à bluffer, ces propos sont particulièrement caractéristiques, rien qu'à regarder de plus près les communications récentes de l'armée israélienne. Celle-ci vient de prétendre avoir déjoué "une opération conjointe Hezbollah-Armée syrienne" le 2 mars dernier, opération qui aurait eu pour point de départ les hauteurs occupés du Golan et qui aurait visé à nuire "au bon déroulement du scrutin législatif israélien".

Le communiqué de l'armée sioniste prétend qu'une "opération de sabotage" aurait été en cours, non loin du village stratégique de Hader, ce village qu'en 2017, les supplétifs qaïdistes d'Israël, Al-Nosra, menaçaient d'occuper avant d'en être puissamment repoussés par l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance quand les drones et les hélicoptères israéliens ont pris pour cible un "véhicule militaire transportant un haut commandant du Hezbollah". Le texte ne tarit évidemment pas d'éloge à l'endroit des "unités de renseignement de l'armée israélienne qui "auraient détecté depuis quelques temps les mouvements suspects dans cette zone et qui auraient donc agi à temps pour neutraliser" une opération commando Hezbollah-Armée syrienne.  

Mais à quoi rime cette opération médiatique israélienne qui à supposer être fondée sur des faits, n'intervient que deux semaines après l'attaque israélienne ayant visé le commando Hezbollah-Armée syrienne? Et bien Israël a peur puisque militairement parlant il perd le contrôle de la situation. 

Il y a quatre jours et alors même que selon la presse israélienne, quelques 3 700 officiers de l'armée sioniste - et ce, sans tenir compte des soldats - sont "confinés par crainte de l'épidémie de coronavirus, les commandants sionistes ont appelé des dizaines de soldats à regagner leurs bases militaires. Yediot Aharonot qui rapportait le 14 mars cette information s'en étonnait même surtout que la veille (13 mars) Israël avait annoncé vouloir activer les militaires dans le secteur de la santé. Pour le régime israélien, "dans des moments pareils tout peut arriver : des tirs de missiles, des opérations commandos et même pire", affirme un officier sioniste cité par Ynet. 

Dans son édition du 17 mars DEBKAfile, site proche des milieux des renseignements de l'armée sioniste affirmait que quelques 20 000 sionistes risquent de périr des suites de l'épidémie, avec en perspective l'effondrement du système de santé israélien en à peine 15 jours. Aussi le porte-parole de l'armée israélienne, Hidai Zilberman ment quand il se félicité d'avoir le coronavirus comme l'allié de facto.  Avigdor Lieberman, le gourou du parti sioniste Beitenou accusait mardi 17 mars Netanyahu "de conduire droit Israël vers l'implosion" avec "un secteur sanitaire en pleine crise, et en manque de fond" au point même que "le Mossad et Shin Beth sont mobilisés" pour lui porter secours. 

C'est sur fond de cette crise à la fois sanitaire et militaire que la presse sioniste a rapporté une autre mauvaise nouvelle aux Israéliens, l'existence d'un "réseau de contrebande d'armes et de munitions à partir des bases militaires israéliennes vers la Cisjordanie". Le Shin Beth annonce même l'arrestation de 21 personnes (soldats israéliens) soupçonnées de diriger ce "réseau de contrebande d'armes" dans lesquelles "des munitions et des pièces d'armes à feu avaient été volées dans des bases militaires et vendues sur le marché noir".

L'information rapportée par Asharq al-Awsat ajoute: "La police israélienne a découvert que la bague comprenait des soldats, des civils israéliens et des citoyens palestiniens qui venaient de la communauté bédouine du désert du Néguev. Les soldats israéliens qui faisaient partie du ring volaient des munitions et des pièces d'armes à feu de leurs bases, puis déplaçaient facilement les biens volés et les remettaient à leurs co-conspirateurs qui vendraient ensuite les balles et les composants d'armes aux Palestiniens de Cisjordanie. L'enquête a révélé que les soldats ont volé de grandes quantités de munitions aux militaires et ont même volé des pièces de canon en état de marche, puis ont remplacé les pièces d'origine des armes par des répliques fabriquées en Cisjordanie". A ce rythme, Quneitra et des réseaux armés anti israéliens des villages druzes du Golan occupé ne sont qu'une seule facette du séisme que vit en ce moment Israël, l'autre facette tend à provoquer l'implosion israélienne de l'intérieur.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV