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Idlib/Deir ez-Zor: vers la "neutralisation" des essaims de drone et des missiles OTAN/US/Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Missile Sayyad-3 du système antiarien Khordad-3 de l'Iran. ©Mashregh News

Depuis la frappe au drone simultané du 29 février contre le QG de la Résistance au sud d'Alep, frappe qui a valu à l'armée turque un sévère ultimatum de la Force Qods avec en toile de fond la reprise en quelques heures de la ville stratégique de Saraqib, une seule question taraude l'esprit des officiers syriens : colmater la brèche.

La frappe au drone simultanée Anka et Bayraktar, appuyée par l'artillerie turque a été précédée en en effet d'un important assaut électronique, assez important pour mettre hors jeu les éléments de la DCA syrienne présents sur place. Dans la foulée, l'armée syrienne a réactivé son puissant système BUK M2E à Idlib, lequel système, selon le rapport de l'état-major syrien publié samedi, a réussi rien que ce dimanche 8 mars à abattre 20 drones, en en endommageant 2 autres, soit un taux de réussite de 60%. 

Mais la DCA syrienne pourra-t-elle atteindre les 100%? 

Compte tenu du large appui électronique dont jouit la Turquie dans sa bataille à Idlib et ce, en provenance des navires français, américains en Méditerranée orientale, ce taux pourrait difficilement atteindre les 100% même si le redoutable système de guerre électronique Krasukha participe également aux combats et que les drones turcs souffrent selon les données sur place du mauvais fonctionnement de leur système GPS-radar.

Au fait pour l'armée syrienne et ses alliés de la l'axe de la Résistance la bataille d'Idlib n'est qu'une phase intermédiaire qui devrait les conduire droit à une bataille plus grande celle de Deir ez-Zor et dans ce cadre il est fort important que la performance militaire soit maximale. En effet, à Deir ez Zor où les américains occupent sous prétexte d'avoir à trafiquer le pétrole syrien, le point de passage stratégique al-Tanf, quitte à en faire une base de campement et d'espionnage des positions de la Résistance sur les frontières syro-irakiennes et irako-jordaniennes, le face-à-face sera total d'où la nécessité d'une extension de la DCA syrienne à al-Tanf. Est-ce possible avec le S-300? 

Commentant la destruction de deux Su-24 et un L-39 Albatros, de l'armée de l'air syrienne par les missiles air-air AIM-120 turc, un site d'information chinois, Sina.com, répond par négation: " Les Américains "auraient obtenu tous les détails des performances des systèmes russes S-300, y compris les codes de verrouillage du système" et de ce fait, "auraient transmis ces informations non seulement à la Turquie, impliquée jusqu'au cou dans la bataille d'Idlib mais encore à Israël qui se permet régulièrement à faire irruption sur la scène syrienne. Les Américains ont obtenu ces données par Biélorusse interposé qui a fait l'acquisition de ce système dès 1994. Il y aurait en outre Chypre, l’Ukraine, la Grèce et l’Égypte à qui les S-300 ont été livrés, ce qui laisse même supposer que les Américains sont susceptibles d’avoir suivi une formation sur le système russe S- 300 pour leurs F-16  et F-35". 

Quand bien même ces informations seraient de simples spéculations, il en faudrait tenir compte car la bataille avec l'axe US/Israël, c'est à l'est de l'Euphrate qu'elle se passera. Le 17 février, commémorant la victoire d'Alep, le président Assad a d'ailleurs une nouvelle fois mis l'accent sur l'indéfectible impératif que représentent pour lui la libération du Golan qu'occupe Israël. 

La Résistance a-t-elle de quoi briser en mille morceaux "l'armée de l'air US/Israël" sur la rive est de l'Euphrate? Alors qu'à al-Anbar, les Hachd ont fait en sorte que les F-16 américains ne soient plus trop sous le contrôle US, à Deir ez-Zor d'autres surprises pourraient se préparer comme celle faite en juillet dernier au Global Hawk US qui a cru pouvoir s’aventurer dans le ciel iranien impunément. Comme chacun sait, l'échec US fut total avec un nom de code : Khordad-3 

Le système de missile iranien Khordad-3, est capable d'identifier des avions de chasse, des missiles de croisière et des drones, à 150 km et de les suivre et intercepter dans un rayon de 120 km ; il est aussi capable d'identifier des cibles furtives à une distance de 85 km et peut les intercepter et détruire dans un rayon de 45 km. Ce sera donc un excellent barrage contre drones et missiles ennemis surtout qu'il est à même de détecter, d’intercepter et de détruire 6 cibles à la fois et de fonctionner pourquoi pas avec le Buk M2E russe.

Khordad-15, doté de quatre rampes de lancement, avec un missile Sayyad- à côté. ©Fars News 

En effet, l’un des autres caractéristiques de ce système de défense antiaérien iranien, c'est le temps très court qu'il met pour entrer en opération soit moins de 5 minutes. La portée de ses missiles Sayad, dans une confrontation ordinaire, est de 75 km tandis que le plafond du vol de ces missiles s'établit à 27 km. Ce n'est pas si loin des caractéristiques des systèmes russes Buk M2E. En plus, les batteries contiennent quatre missiles et sont aptes à s'accrocher avec six cibles à la fois. Le Khordad-3 est aussi doté d’un radar tridimensionnel à balayage électronique (Phased array ou une antenne réseau à commande de phase) qui renforce ses capacités à contrer les guerres électroniques et son déploiement en Syrie empêcherait que le coup turc du 29 février se reproduise. 

Vu les dernières images publiées sur un combat de drone USA/Iran impliquant Ababil contre MQ-1 Predator, Khordad 3 saura offrir une défense aérienne nécessaire à la grande bataille qui aura tôt ou tard lieu entre les occupants US et leurs alliés d'une part et l'axe de la Résistance de l'autre. 

Après tout, la DCA syro-russe intégré qui couvre le nord, l'ouest, l'est et le centre de la Syrie a besoin d'un élément iranien pour être impeccable et faire échec à la fois aux missiles, aux F-16, aux F-35 US/Israël. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV