Cela devient une vraie marque! Le système iranien de neutralisation du régime des sanctions US fait un tabac au Venezuela au grand dam du sanctionneur US. Alors que Washington croyait avoir fait d'une pierre deux coups, en imposant des restrictions au pétrolier russe Rosneft au Venezuela, un coup de théâtre vient de chambouler ses plans. La compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA a envoyé ses cargaisons de pétrole à une autre filiale de Rosneft, poussant les autorités américaines à crier au loup et à menacer que davantage de filiales de la société russe pourraient être punies.
Les documents commerciaux de PDVSA montrent que 4 cargaisons d’un total de 6,7 million de barils de pétrole vénézuélien destinées à Rosneft Trading ont été livrées en février à TNK Trading (co-entreprise russe avec le BP britannique), une autre unité de cette société.
Ce changement d'acheteur de deux cargaisons a eu lieu au cours de la première semaine de février et de deux autres après les sanctions américaines contre Rosneft Trading.
Elliott Abrams, le représentant spécial des États-Unis pour le Venezuela, a déclaré à Reuters qu'il était au courant des changements de livraison en faveur de TNK Trading et qu’il pouvait seulement dire que s'ils voulaient jouer avec le Foreign Assets Control Office (bureau de contrôle des actifs étrangers) pour que plus d'entreprises soient sanctionnées, signe que Abrams s'est il fait avoir.
L'administration du président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière que Rosneft Trading, une filiale de la compagnie pétrolière russe Rosneft, et son directeur général, Didier Casimiro, avaient été sanctionnés pour avoir maintenu des liens avec la compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA. Les sanctions sont la dernière action hostile de l'administration Trump visant à renverser le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro. Washington a donné aux entreprises qui travaillent avec Rosneft Trading trois jours pour conclure leurs transactions.
Les autorités américaines ont accusé la filiale de Rosneft d’avoir fourni des sources financières pour la survie du gouvernement de Maduro en contournant les sanctions américaines via le transfert de la cargaison de pétrole d’un pétrolier à un autre. Rosneft a déclaré que les activités de l'unité sont légales, accusant Washington de deux poids deux mesures parce qu’il avait permis à Chevron de continuer à opérer au Venezuela.
Des sources bien informées au sein de PDVSA ont déclaré que le service des exportations avait déclaré que le changement d'acheteur visait à éviter les problèmes pour le transfert, le blending ou la revente du pétrole vénézuélien.
Les sanctions les plus sévères contre PDVSA en 2019 ont réduit l'accès du Venezuela aux États-Unis, le plus grand marché pétrolier du pays, après quoi la production du Venezuela est tombée à son plus bas niveau depuis 75 ans. Ce faisant, les Américains ont été accusés de "s'auto-flageller" pour nuire à Maduro.