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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
1.Mali: nouvelle défaite de Barkhane:
Lundi, le président Ibrahim Boubacar Keita annonçait l’existence d’un dialogue avec Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina et Iyad Ag Ghali qui dirige le GSIM. Comment la France réagit-elle à cette annonce sachant qu’Ag Ghali est depuis plusieurs années sa cible numéro Un ? Sollicité, le Quai d’Orsay ne condamne pas l’initiative malienne.
Selon RFI, Paris ne s’offusque pas de voir Bamako engager un dialogue avec ces deux chefs terroristes. Dans un communiqué, le Quai d’Orsay estime en effet que les « initiatives » prises par le président malien s’inscrivant dans le cadre « des recommandations du dialogue national inclusif ».
Et le ministère français des Affaires étrangères de juger que « l’action collective au Sahel est multidimensionnelle » et qu’ « au-delà de l'aspect sécuritaire, l’accent doit être mis sur les questions de stabilisation, de développement et de réconciliation ».
Mais dans son communiqué, le Quai d’Orsay prend bien soin de préciser que la France combat « les groupes armés terroristes au Sahel à la demande des États de la région et notamment du Mali ». Sous-entendu : si Bamako négocie avec ces deux chefs terroristes, ce n’est pas le cas de Paris.
RFI dit que la France n'a rien contre le dialogue IBK/terroristes...est-ce étonnant?
La France ne peut avoir quoi que ce soit contre le dialogue d'IBK avec ses propres agents car au Mali, tout le monde sait que les terroristes sont une création des services secrets franco-occidentaux et que partant de là, Paris ne peut s'y opposer. Ceci étant, Paris ne devra pas trop s'en réjouir. Car ce dialogue vient d’être déclenché sur fond du retour de l'armée à Kidal et c'est donc un second coup asséné à la force d'occupation qui dit être investie de l’éternelle mission de lutte contre le terrorisme. Si IBK parvient à neutraliser voire à désarmer les terroristes, Barkane que l'armée malienne tend à remplacer n'aura plus aucune raison d’être. Le Mali vient d’ouvrir la voie de sa libération.
2.Côte d'Ivoire: rapprochement avec le camp pro-Chine ?
Le ministre ivoirien d’Etat, ministre de la Défense a été porteur le mercredi 12 février 2020, d’un message du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, on son homologue Djiboutien, Ismail Omar Guelleh.
« Ce message a trait à tous les enjeux stratégiques et sécuritaires que nous avons en partage et de voir dans quelle mesure nous pouvons renforcer notre coopération dans ce domaine. Ma visite vient ouvrir un pont, renforcer le travail de notre Consul général qui ne cesse de nous sensibiliser à ouvrir des champs de coopération dans tous les domaines. Aujourd’hui, c’est dans le domaine de la sécurité. Nous avons des écoles, dans le cadre de la formation, beaucoup de choses à faire ensemble », comme rapporté par ses services qui ont ajouté cela aussi: « Évidemment, cette mission va ouvrir des voies à d’autres opérateurs dans d’autres secteurs économiques. En tout cas, c’était une très belle visite, et c'était un grand honneur pour moi d’avoir été reçu par Monsieur le président ».
Le "sécurocrate" du gouvernement a saisi l'occasion pour lancer au nom du Président ivoirien, une invitation à son homologue de Djibouti pour une visite officielle en Côte d’Ivoire.
Est-ce une démarche destinée à se rapprocher davantage du camp pro-Chine? En tout état de cause, la Corne de l’Afrique est le théâtre de très importantes évolutions avec un Soudan qui s’éloigne de la Russie et de la Chine pour tomber droit dans l'escarcelle US et l’État ivoirien ne peut y rester indifférent.
Surtout que sous des apparences d'amabilité américano-ivoirienne et franco-ivoirienne, la Côte d'ivoire sait parfaitement qu'il y a quelque chose qui se trame. L'accent mis sur l'aspect sécuritaire vient de là...
3.RDC/USA: vers où va Tshisekedi ?
Alors que Mike Pompeo a annulé sa visite en RDC, un protocole d’accord entre le gouvernement congolais et la firme américaine General Electric a été signé mercredi 12 février à Kinshasa. Ce protocole d’accord concerne les domaines de l’énergie et de la santé en RDC. Les États-Unis se disent disposés à offrir une assistance technique en ce qui concerne la lutte contre la corruption en RDC.
Comment peut-on analyser ces démarches américaines ?
Luc Michel, géopoliticien, nous livre son analyse.