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Idlib : la Turquie est loin de se retirer du bourbier

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat turc près de la ville kurde de Cizre le 2 mars 2016. ©AFP/Illustration

La reprise de chaque surface de la province syrienne d’Idlib par l’armée syrienne plonge la Turquie plus loin dans le bourbier auquel elle s’enfonce délibérément. L’armée syrienne a pris pour cible les présumées positions de l’armée turque situées à Idlib tandis que le ministère turc de la Défense publie des statistiques fictives selon lesquelles plus de 100 militaires syriens avaient été tués lors des opérations de vengeance de la Turque ; une information démentie par les sources sur le terrain.

Sur fond des circonstances reflétant bel et bien la situation critique de la Turquie en Syrie, la Russie s’engage toujours à soutenir l’armée syrienne quitte à l’échec des pourparlers russo-turcs.

Au cours de la semaine dernière, l’armée syrienne n’a pas laissé sans riposte les attaques terroristes, les conflits ayant fait la mort de 8 militaires turcs. Depuis les médias turcs proches de Recep Tayyip Erdogan, président turc, ont lancé une campagne de propagande qui, mettant l’accent sur la nécessité de la présence de la Turquie en Syrie qui, vise à manipuler l’opinion publique turque dénonçant les aventures militaires d’Ankara en Syrie, a indiqué Sarkis Kasarjian analyste syrien des questions turques lors d’une interview avec Al-Ahad.

« Qu’avons-nous à faire en Syrie ? Et qui défendons-nous ? » Interrogent selon l’analyste, des observateurs et des universitaires turcs qui sont nombreux à critiquer les politiques du président turc dans le dossier syrien, croyant à l’échec des tentatives d’Erdogan d’obtenir le soutien des États-Unis et de l’Europe à son aventure militaire en Syrie. Ces derniers se disent choqués par la nouvelle riposte de l’armée syrienne aux attaques d’Ankara qui a fait un nombre de morts parmi dans le rang de l’armée turque.

Sarkis Kasarjian souligne que les allégations de la Défense turque qui prétend avoir tué 100 militaires syriens en riposte à la mort de 5 soldats turcs lors des affrontements à Idlib n’ont pour objectif que de faire pression sur la Russie qui tient à refuser le compromis sur l’attaque militaire à Idlib. La Turquie tente également de provoquer un nouvel évènement en Syrie pour ainsi obliger la Russie à accepter les conditions turques dans le dossier syrien.

Dans un communiqué publié lundi 10 février, le ministère turc de la Défense a fait été de la mort de 101 militaires syriens suite à la prise pour cible de 115 positions de l’armée syrienne en riposte à ses attaques contre l’armée turques à Idlib.

Ayant démenti la nouvelle, les sources proches du gouvernement syrien ont confié sous couvert de l’anonymat que les informations livrées par la Défense turque sur le nombre de victimes parmi les soldats syriens sont fausses et ont pour but de dérouter l’opinion publique turque sur le nombre réel de morts.

Ayant suspendu les coopérations russo-turques dans la résolution de la crise syrienne, l’escalade des tensions dans la province syrienne d’Idlib a fait plus d’un demi-million de déplacés. Avec une population de 3 millions, Idlib compte le dernier bastion des terroristes extrémistes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV