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L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
RCA : à qui profite l’embargo sur les armes ?
La violence avec laquelle la France critique la levée de l’embargo sur la vente d’armes à la RCA étonne quand on pense que Paris est l’un des principaux fournisseurs d’armes à toutes les parties va-t-en-guerre au Moyen-Orient : aux terroristes en Syrie, au régime belliciste de Riyad au Yémen…
Pourquoi la France s’opposerait-elle donc à ce que l’armée centrafricaine de plus en plus renforcée depuis que Paris a perdu du poids en RCA s’arme et s’équipe par la Russie ? La réponse se trouverait dans cette dépêche du RFI qui parle en terme parfaitement défiguré des événements qui ont marqué fin décembre les quartiers du PK5 à Bangui les éléments liés en effet à la force d’occupation et à la France qui ont tenté de provoquer des heurts interethniques entre musulmans et chrétiens dans un quartier où logent aussi les forces russes.
Ces tentatives ratées faisaient écho en effet à la déception qui est celle de la France de voir le président Touadéra réussir là où ses prédécesseurs ont échoué, à savoir la restitution de l’unité intercentrafricaine et de façon à faire vivre comme par le passé, chrétien et musulmans.
Levée d’embargos sur les armées en RCA permettrait que l’armée nationale de gagner en force et en autorité et de parvenir à s’imposer et c’est dans un tel contexte que les forces d’occupation n’auraient plus raison d’être.
On comprend donc mieux cet article publié par Corbeaunews ce 11 février :
« Le conseil de sécurité de l’ONU a tranché, il n’y aura pas de levée totale d’embargo sur les armes en Centrafrique tant que les conditions préalables ne seront pas remplies ! Le vote a été unanime, les partenaires internationaux qui soutiennent le pays de Boganda ont étudié la question avec pragmatisme et ont décidé de l’assouplir sans pour autant le lever totalement. »
Niger : Zinder sous l’occupation ?
L’aéroport de Zinder est passé officiellement, mardi 11 février 2020, « aux activités communautaires de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) », a informé Mohamed Moussa, directeur général de l’Asecna, au sortir d’une audience chez le Premier ministre Brigi Rafini.
Ce qui signifie « concrètement que l’aéroport de Zinder a atteint le niveau nécessaire pour devenir un aéroport international », a-t-il expliqué. Et donc, sa gestion, son fonctionnement et la gestion de son personnel relèvent désormais de la compétence des 18 États membres.
Plus précisément, l’Asecna prendra en charge le personnel, la gestion technique de l’aéroport, l’exploitation des services de la navigation aérienne et de la météorologie aéronautique, l’exploitation et l’entretien des installations de communication, de navigation, de surveillance et de la météorologie aéronautique de l’aéroport de Zinder.
Pourquoi Zinder ?
La France gère en coulisse cette instance ?
À l’heure de l’extension de la guerre au Sahel où la région des 3 frontières plonge dans l’escarcelle de l’occupation occidentale et où la Libye devient une source de tension et de guerre pour ses voisins nord-africains, cette région tout près du Nigeria voisin géant pétrolier qui refuse de se soumettre aux dictats monétaires des néo-colonialistes prend toute son importance pour ses mêmes puissances.
Située au sud-est du pays, la région de Zinder est limitée à l’est par la région de Diffa, à l’ouest par la région de Maradi, au sud par la République Fédérale du Nigeria et au nord par la région d’Agadez.
Zinder possède l’unique raffinerie de pétrole du Niger,
La ville de Zinder possède un aéroport international, l’Aéroport international de Zinder, code IATA ZND.
La ville se trouve sur la route N1, le grand axe ouest-est Niamey-Dosso-Maradi-Zinder-Diffa-N’Guigmi et sur la route transsaharienne Alger-Lagos.
Pour toutes perspectives d’une extension de conflit qui toucherait à la fois le Nigeria et la région subsaharienne, cette ville et surtout son ciel sera nécessaire.
Le non nigérian à l’ECO :
Dans une déclaration sur son compte Twitter, la présidence nigériane demande un report du lancement de l’Eco, future monnaie unique d’Afrique de l’Ouest, et qui vise à remplacer entre autres le franc CFA.
Comment peut-on analyser ce non nigérian ?
Analyse avec Luc Michel, géopoliticien.