Seyyed Mohammad-Ali Hosseini, ambassadeur d’Iran à Islamabad a demandé au Pakistan, à la Turquie, à la Chine et à la Russie de coopérer avec l’Iran pour former une coalition.
« L’Iran et le Pakistan peuvent augmenter le niveau de leurs coopérations économiques via les ports de Gwadar et de Tchabahar », a souligné Hosseini.
Hosseini a rencontré aujourd’hui la ministre pakistanaise de la Production défensive, Zubaïda Jalal Khan.
« Les relations entre les deux pays sont très solides », a affirmé la ministre pakistanaise en ajoutant que c’était plus particulièrement en matière de défense et d’industrie de la défense.
Zubaïda Jalal Khan a annoncé clairement aussi que son pays est prêt à développer ses relations avec l’Iran dans le domaine militaire.
L’Iran attache beaucoup d’importance à ses relations avec le Pakistan et souhaite les développer dans tous les domaines », a souligné quant à lui l’ambassadeur iranien.
Cette rencontre intervient alors que les relations entre l'Arabie saoudite et le Pakistan se détériorent.
L'Arabie saoudite a rejeté la demande du Pakistan relativement à une consultation sur le statut du Cachemire à la réunion ministérielle de l'Organisation de coopération islamique (OCI).
« En imposant à l’Arabie saoudite une réunion extraordinaire sur le statut du Cachemire à l’OCI, le Pakistan a remporté une victoire diplomatique », a rapporté en décembre dernier le quotidien The Hindu.
L'Arabie saoudite a rejeté la demande du Premier ministre pakistanais, Imran Khan, de tenir des consultations sur la situation au Cachemire, a rapporté jeudi le journal Pakistan, Dawn.
Le 9 février, l'OCI a tenu une réunion à Jeddah avec la participation de hautes autorités en vue de préparer la réunion ministérielle du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'organisation.
Auparavant, des sites d’information avaient révélé que l’Arabie saoudite faisait pression sur le Pakistan afin qu’il ne participe pas au sommet des pays islamiques.
« Malheureusement, nous sommes témoin de la pression saoudienne sur le Pakistan. Les autorités saoudiennes ont sommé le Pakistan de retirer tous leurs dépôts de la banque centrale du Pakistan et d'expulser les quatre millions de Pakistanais actuellement employés en Arabie saoudite et d'embaucher à leur place des travailleurs bangladais », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, président turc, en allusion aux pressions exercées par les responsables saoudiens sur le Pakistan pour empêcher ce pays de participer à la réunion de Kuala Lumpur.
« Le Pakistan souffre de graves crises économiques qui l’ont mené à ne pas participer à la réunion de l’OCI », a ajouté Erdogan.
A l’occasion d’une interview en Malaisie, Imran Khan a reproché à l’OCI son silence sur le Cachemire.
« La raison en est que nous n’avons pas de voix. Nous souffrons d’une ambiguïté parmi nous. Nous ne pouvons même pas nous réunir à l’OCI sur le Cachemire », a ajouté Khan cité par le quotidien pakistanais, Dawn.