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Les six handicaps qui font des troupes US des "proies faciles"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une base militaire américaine en Irak. (Archives)

Selon le site d’information irakien Al-Maalomah, les États-Unis seraient en négociation avec les autorités de la région du Kurdistan irakien pour y construire des bases militaires et augmenter le nombre de leurs militaires à 2 000. 

Des discussions au sujet du renforcement de la présence militaire des États-Unis seraient en cours. Elles porteraient également sur les relations économiques et le développement du rôle de l’OTAN dans la lutte anti-Daech en Irak.  

Des propositions ont été faites au Kurdistan irakien à savoir la construction d’une base militaire près de Suleimaniyah, au sud d’Erbil près de Halabja et l’augmentation du nombre des soldats de 200 à 2 000 (en plus des 5 000 forces US présentes en Irak), rapporte une source occidentale citée par al-Maaloumah.

La plupart des forces US qui se sont récemment retirées de l’Euphrate oriental ont été déployées au Kurdistan irakien. Le nombre des soldats américains installés près des champs pétroliers de l’Euphrate est passé de 1000 à 500.

Lire aussi: Irak: Erbil, la trappe à GI's ?

Ce consentement des responsables du Kurdistan irakien à l’installation de bases militaires américaines survient alors que des millions d’Irakiens ont défilé ce vendredi dans les rues de la capitale Bagdad en signe de protestation contre l’occupation américaine.

Hassan Herdan, expert de la stratégique régionale, note dans un article paru dans le journal libanais Al-Binaa que tous ceux qui ont vu les millions de manifestants défilés dans Bagdad peuvent attester qu’une troisième vague s’est abattue sur Donald Trump, la première étant les attaques aux missiles de l’Iran contre Ain al-Asad et la seconde, le vote du retrait des troupes américaines d’Irak par le Parlement. Washington a encore du mal à digérer ce qui se passe, indique-t-il.

Les manifestations d'hier étaient porteuses de six messages importants pour les Américains, note Hassan Herdan :

1- la présence militaire des États-Unis et d’autres pays en Irak n'est pas couverte par le soutien populaire, et la résolution du Parlement irakien ne répond qu’à la volonté du peuple irakien. Or cette présence est illégitime.

2- le peuple irakien se tient fermement aux côtés des groupes de la Résistance pour mener une lutte armée contre l'occupation américaine, à moins que les Américains ne se soumettent pas à la volonté des Irakiens et ne veuillent quitter le territoire pacifiquement.

3- le président américain Donald Trump ne peut pas continuer à jouer avec la carte des divisions politiques en Irak pour y justifier le maintien de la présence de son armée et son interférence dans les affaires intérieures du pays.

4- le peuple américain sait que Trump lui a toujours menti. La présence militaire américaine n’a jamais reçu l’aval de l'opinion publique irakien. Il faisait croire que pour maintenir ses troupes en Irak, il doit payer beaucoup plus qu’en 2003 et 2011, car la résistance irakienne est aujourd'hui beaucoup plus puissante et expérimentée qu'elle ne l'était auparavant.

5- le peuple irakien est bien conscient des visées colonialistes de la présence militaire américaine dans son pays. La lutte contre Daech n'est qu'un prétexte au pillage des richesses de l'Irak. Les Américains tentent d'exploiter les conflits internes pour étendre leur hégémonie et piller les ressources pétrolières. Trump l’a d’ailleurs annoncé à plusieurs reprises.

6- Trump met en péril sa carrière politique avec ces manifestations. En insistant sur le maintien de la présence des forces US en Irak qui pourrait conduire à des attaques des forces de la Résistance, il risquerait de perdre aux prochaines élections présidentielles. Le peuple américain veut à tout prix qu’une nouvelle guerre soit évitée. Rappelons que les conflits en Irak et en Afghanistan ont coûté 7 milliards de dollars aux contribuables américains.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV