Des sources de la garde frontalière irakienne et des témoins oculaires à Qaëm (ouest) près de la frontière syrienne font état de la construction d’une nouvelle base militaire par la Brigade du Hezbollah irakien (Kataeb Hezbollah), une composante des Unités de mobilisation populaire.
L’objectif des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) est de remplacer la base qui a été bombardée le 29 décembre 2019 par les avions de combat américains. Près de trente combattants du Hezbollah irakien ont été tués et des dizaines d’autres blessés lors du bombardement américain. L’armée américaine avait accusé le Hezbollah irakien, sans aucune preuve à l’appui, d’avoir attaqué la base K1 à Kirkuk où un Américain avait été tué.
Le site Al-Araby Al-Jadeed cite un membre de la garde frontalière irakienne selon lequel les Hachd al-Chaabi sont en train de construire une nouvelle base militaire, plus grande que celle bombardée par les Américains, sur la route d’Akashat-Qaëm afin qu’elle se situe à un endroit privilégié dans la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie.
Sur ce site, se trouvait autrefois une caserne de l’armée irakienne abandonnée depuis longtemps. Selon la garde frontalière irakienne, les forces des Hachd al-Chaabi seront déployées sur ce nouveau site en moins de quinze jours.
Selon des témoins oculaires, la nouvelle base des Hachd al-Chaabi sera plus grande que la précédente. Elle est en construction sur un vaste terrain triangulaire non loin d’al-Tanf et d’Abou Kamal en Syrie.
Les États-Unis s’opposent à la présence des forces des Hachd al-Chaabi à la frontière de l’Irak avec la Syrie, estimant qu'elle réduit la liberté d’action des militaires américains qui se trouvent ainsi à la portée des Hachd.
À noter que les États-Unis se servent du passage frontalier Abou Kamal-Qaëm pour transférer des éléments de Daech de Syrie en Irak, en les utilisant comme un levier de pression contre le gouvernement irakien.