Réuni dimanche en session extraordinaire retransmise exceptionnellement en direct à la télévision d’État et en présence du Premier ministre Adel Abdel Mahdi, le Parlement irakien a approuvé une décision qui « contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide à la coalition internationale dirigée par les États-Unis », a indiqué le chef du Parlement, Mohammed al-Halboussi.
Avant le vote de cette proposition de loi, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mehdi avait lui-même appelé le Parlement à mettre fin à la présence des troupes étrangères. Il avait alors recommandé aux députés de prendre des mesures d’urgence pour arriver à cet objectif, expliquant qu’une telle décision profiterait aussi bien à l’Irak qu’aux États-Unis.
« Les États-Unis nous ont dit qu’Israël avait bombardé les dépôts d’armes des Hachd al-Chaabi en été dernier », a déclaré Abdel Mehdi lors de la session du Parlement.
« Le jour même où le général Soleimani a été assassiné, nous devions nous rencontrer dans l’après-midi pour qu’il me transmette la réponse du gouvernement iranien à la lettre des Saoudiens », a-t-il précisé.
La présence des troupes américaines en Irak était pour lutter contre le terrorisme et entraîner les forces irakiennes. « L’approche des États-Unis envers la politique irakienne vis-à-vis de l’Iran est condamnable. Nous n’approuvons pas de nombreuses politiques américaines à l’égard de l’Irak », a-t-il ajouté.
Les États-Unis n’ont pas présenté leurs excuses après le bombardement des positions des Hachd al-Chaabi à al-Qaëm.
« L’Iran lutte contre le terrorisme et soutient les forces de sécurité irakiennes. Les Hachd al-Chaabi font partie intégrante du plan de sécurité de l’Irak », a noté Abdel Mehdi.