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Erdogan à Tunis: "L'impact des développements négatifs en Libye ne se limite pas à ce pays"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse au côté de son homologue tunisien Kais Saied, le 25 décembre 2019 à Tunis. ©AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué ce mercredi une visite surprise à Tunis où il a évoqué avec son homologue tunisien le conflit en Libye et les tensions régionales.

M. Erdogan qui a rencontré pour la première fois le président Kais Saied, entré en fonctions le 23 octobre, a déclaré lors d’une conférence de presse avoir évoqué la coopération avec la Tunisie pour aider à un règlement du conflit libyen.

« Nous avons discuté des moyens de coopérer pour parvenir à un cessez-le-feu en Libye dans le cadre de la relance du processus politique », a dit le président turc.

« L’impact des développements négatifs en Libye ne se limite pas à ce pays, mais touche aussi les pays voisins surtout la Tunisie », a-t-il ajouté.

C’est pourquoi, pour le président turc, la Tunisie a un rôle majeur à jouer dans la recherche de solutions à la crise. Il a remercié le président tunisien pour ses efforts dans ce sens, rappelant la réunion de lundi à Tunis avec des représentants du Conseil suprême des tribus et des villes libyennes pour discuter de la possibilité de lancer une initiative pour une sortie de crise en Libye.

« Nous avons discuté des actions à entreprendre pour un cessez-le-feu et un retour à un processus politique en Libye, et la coopération à mettre en place dans cet objectif », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Je suis convaincu que la Tunisie aura des apports très importants et constructifs en soutiens aux efforts pour un retour de la stabilité en Libye. »

Concernant le protocole d’accord signé entre la Turquie et la Libye, le chef de l’État turc a critiqué la position d’Athènes. « La Grèce n’a pas son mot à dire dans ce domaine », a-t-il lancé.

Sur la Libye, commentant les informations faisant état de la présence de mercenaires soudanais et des forces russes aux côtés des forces pro-Haftar, M. Erdogan a déclaré : « Je me demande ce qu’ils font en Libye et à quel titre ces 5 000 Soudanais et ces 2 000 autres de la compagnie russe Wagner s’y trouvent. Qu’ont-ils à faire sur place et quelles sont leurs connexions ? »

Sur l’éventuel envoi de soldats turcs en Libye, le Président Erdogan a d’ailleurs répondu : « Nous ne sommes jamais allés là où on ne nous a pas invités. Si nous devions être conviés, nous étudierons le sujet. »

« Nous agissons [en Libye] avec M. al-Sarraj qui a une reconnaissance internationale, ce qui n’est pas le cas de Haftar », a-t-il poursuivi, critiquant ainsi ceux qui entretiennent des liens ou des contacts avec le général à la retraite Haftar qui mène une campagne militaire pour prendre le contrôle de Tripoli, et ainsi, du pouvoir en Libye. Dans ce sens, il a très fermement dénoncé la présence de combattants étrangers, mercenaires, en Libye.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV