Depuis que le Parlement irakien a accepté la démission du PM Adel Abdel Mahdi, les médias « mainstream » qui à force de mentir finissent souvent par être pris à leur propre piège, crient victoire : l'axe de la Résistance a pris un coup, le « ras-le-bol anti-Iran » a eu gain de cause, « les chiites s'entre-éliminent »....Et pourtant la démission de Mahdi aura été la manifestation la plus retentissante d'un échec, celui du scénariste du coup d'État à la hongkongaise qui plus de 15 ans après avoir débarqué en Irak n'a toujours pas compris qu'ici au Moyen-Orient, terre où est née la notion même d'État, l'Occidental en général et l’Américain en particulier ne peut imposer sa loi, ne peut changer les frontières, ne peut diviser les pays ou en créer. Il ne peut que dépenser des trésors d'énergie, d'argent, d'effectifs armés, des milliers d'heures de projets de réflexion pour en arriver au point de départ avant de capituler. Il en est ainsi de la présence US en Afghanistan, en Syrie, et bien sûr en Irak...
D'ici les quatre semaines à venir, Mahdi s'acquittera des affaires courantes jusqu'à ce que le Parlement trouve un candidat consensuel, probablement issu de la deuxième fraction parlementaire, Al-Fath, proche des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire). Ce n'est pas à cela que l'ambassade US voulait venir. Elle voulait la peau de l'État irakien, de ses institutions, de ses forces de l'ordre et surtout des Hachd al-Chaabi. Elle voulait un vide abyssal, propre à faire émerger Daech, à déstabiliser le sud pétrolifère, à en faire fuir Chinois, Russes et évidemment Iraniens. Cet Irak ne devait pas se connecter à la Syrie ni à la Méditerranée. Il devait être amputé de son ouest sunnite transformé à l'occasion en une base US, grandeur nature, et de son nord kurde, voie de transit de prédilection pour le pétrole de contrebande syrien. Mais l'Irak ne marche pas comme le Soudan ni comme l'Ukraine...
Le secrétaire général du parti islamique Dawa y revient se félicitant de l’échec du complot qui visait à faire retourner le pays en arrière, à dérouter les revendications légitimes populaires et à transformer ces dernières en réformes bien ficelées.
Al-Maliki a affirmé aussi que les jours difficiles touchaient à leur fin: « Les Irakiens ont à nouveau prouvé qu’ils étaient plus puissants que les complots, les émeutes et les conflits fratricides qui visent à faire retourner le terrorisme dans le pays. »
Depuis le sud de l’Irak, les plus récents rapports font état de la mobilisation des tribus pour mettre fin aux violences. Le peuple et les tribus irakiens vont entrer en scène pour empêcher qu’il n’y aient plus de violence, de casse, de vandalisme. C'est pourtant ici que les médias mainstream ont fixé la plaque tectonique du « séisme interchiite ». Mais Nasiriyah est peuplé que de tribus. Chef-lieu de Dhi Qar, les tribus de Nasiriyah se sont positionnées aux entrées de la ville pour empêcher les provocateurs de s’infiltrer parmi les manifestants. Les tribus ont saisi un groupe de 13 personnes « venues de l'extérieur » qui voulaient pénétrer dans la ville depuis Bagdad et Diyala.
Des sources de sécurité à Nasiriyah dans le sud de l’Irak ont annoncé toujours ce lundi que les unités de génie militaire de l’armée et les forces de déminage avaient déjoué un attentat à la bombe visant l’immeuble en construction du gouvernorat de Dhi Qar. L’endroit a été nettoyé et les terroristes présumés arrêtés.
Qeïs Khazali, le secrétaire général d’Asaïb Ahl al-Haq, un des groupes de la Résistance irakienne a rendu hommage, dans un court message, aux tribus de Dhi Qar : « Les tribus de Dhi Qar sont des exemples à suivre et leur attitude se répandra et le feu du complot s’éteindra dans tout le pays. »
Sur le terrain, les forces de la Mobilisation populaire irakienne (Hachd al-Chaabi) poursuivent leurs opérations anti-terroristes. Des sources irakiennes ont annoncé une attaque menée par les résidus de Daech contre des régions de la province de Diyala où les Hachd ont été expédiées pour contrer les terroristes.
Les Hachd al-Chaabi ont ainsi réussi à repousser, dimanche soir 1er décembre, une lourde attaque des daechistes contre Naft Khaneh dans le nord-est de la province de Diyala. D’intenses conflits ont eu lieu à l’issue desquels, quatre militaires irakiens ont été tués.
Que veut dire ce concours d’événements? Prés de deux mois après le début du scénario US en Irak les Hachd sont toujours là, intactes, inébranlables à contrer les Américains...et leurs plans maléfiques.