Le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique a mis en garde, dimanche 24 novembre, les voisins de la République islamique d’Iran contre tout agissement hostile.
« Certains voisins de l'Iran ont été impliqués dans des agissements lors des récentes émeutes qui ont suivi la décision du gouvernement d'augmenter le prix de l'essence », a déclaré le commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de brigade Ali Fadavi.
Il a mis en garde ces pays contre un comportement « malicieux » à l'égard de la République islamique d’Iran.
Le gouvernement iranien a relevé les prix à la pompe, la semaine dernière, afin de modérer le taux de consommation national qui s’élève à 110 millions de litres par jour, soit 40 millions de litres de plus que le maximum du besoin quotidien des Iraniens.
Cette décision a engendré des manifestations pacifiques avant qu’elles ne se transforment en des émeutes par des fauteurs de trouble tirant parti des circonstances. Ils sont rapidement entrés en scène, détruisant des biens publics, incendiant des banques et des stations-service et ouvrant le feu sur des civils et des forces de sécurité.
« Au cours des émeutes, certains de nos voisins ont agi contre les [bonnes] relations de voisinage et les principes de l’islam et ont commis des méfaits. Nous conseillons à ces voisins de se repentir », a déclaré le général Fadavi.
En réaction aux récents événements en Iran, la Maison Blanche a exprimé son soutien à ce qu’elle qualifie de « mouvement populaire ».
Le commandant du CGRI a critiqué la prise de position de Washington à cet égard, soulignant les traces de méchanceté laissées par les États-Unis et leurs « comparses » lors des troubles en Iran.
Il a indiqué que les autorités américaines, britanniques et françaises ne changeraient jamais de cap vis-à-vis de l'Iran et poursuivraient leur malfaisance comme au cours des 40 dernières années. « Cependant, nous les vaincrons comme d'habitude », a-t-il martelé.
Il a ajouté que l’Iran réagirait aux mesures prises par ses ennemis lors des récentes émeutes, soulignant que « si nous voulions mettre en oeuvre tous les atouts de la Révolution islamique, nous pourrions nous mêler des problèmes les plus petits de tous les pays. Mais nous ne le faisons pas parce que l'islam nous l'interdit ».
Le 18 novembre, le CGRI a publié une déclaration sur les émeutes qui ont eu lieu dans certaines villes iraniennes, avertissant qu'il s'attaquerait fermement à toute mesure visant à semer les graines de l'insécurité dans le pays.
Faisant l'éloge de l'intelligence et de la vigilance du peuple iranien qui distingue clairement les manifestations pacifiques des émeutes, le communiqué du CGRI a indiqué: « Toutes les mesures qui déstabiliseront le pays et saperont le calme et la tranquillité de la société seront traitées scrupuleusement. »
Le Premier vice-président iranien Eshaq Jahanguiri a mis en garde ce samedi « certains pays de la région », les prévenant qu'ils auraient de « gros ennuis » si leur implication dans les récentes était avérée.