Le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah libanais, cheikh Ali Damouche, a averti lors d’une réunion à Beyrouth que les États-Unis et leurs éléments au Liban tentaient d’exploiter la situation au Liban.
« Le premier objectif est de changer la combinaison politique du cabinet sous prétexte de sauver l’économie et de réanimer certaines figures corrompues pro-américaines. La concrétisation de ces objectifs sera un prélude à la réalisation d’autres objectifs politiques comme la démarcation des frontières selon les bons vouloirs d’Israël, l’exploitation du pétrole au profit des compagnies américaines, la marginalisation de la Résistance aussi bien sur la scène politique que populaire », a précisé le cheikh Ali Damouche.
« Le Hezbollah a à son ordre du jour les revendications sociales et économiques des manifestants qui protestent contre la vie chère et il fait la différence entre ceux qui sont descendus dans la rue pour obtenir leurs revendications et ceux qui cherchent à mettre en place des projets politiques contraires aux intérêts du peuple libanais », a-t-il assuré.
« Depuis le début, nous avons annoncé notre prise de position en faveur des revendications légitimes et mis en garde contre la politisation de ces manifestations. Si le gouvernement n’avait pas démissionné, le contenu du paquet des réformes serait réalisé sous la pression populaire dans un délai précis mais la démission du gouvernement a gaspillé le temps dont disposaient les Libanais », a déploré le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah libanais.
« La fermeture des récentes sessions des députés libanais et des organes, le blocage des rues et des routes, le chaos dans le pays afin de rompre l'équation politique existante et d'imposer des conditions à la formation d'un gouvernement », a-t-il ajouté.
« Nous sommes confrontés à une nouvelle phase qui nécessite davantage de prise de conscience et de compréhension. Nous avons également besoin de plus de patience et de fermeté. Le Hezbollah a de nombreux facteurs de puissance qu’il utilise pour servir le Liban, et il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Ce que l'ennemi n'a pas réussi à obtenir en déclenchant des guerres et en semant des séditions, il ne l’obtiendra pas non plus via des moyens politiques, ni avec la guerre douce ni en abusant des problèmes d’un peuple défavorisé ».