Les chars Abrams se dirigent vers le Nord syrien. Les États-Unis pourront-ils planter des bases permanentes en Syrie ? L'armée syrienne a repris samedi un premier village à l'armée d'occupation turque. Elle en fera autant avec les Américains.
Un correspondant de Russia Today a observé des militaires américains qui circulaient dans des blindés et des chars Abrams dans le nord de la Syrie. « Les véhicules se dirigeaient vers la ville de Tall Tamer », a-t-il ajouté..
Bien que des unités de militaires américains aient quitté la Syrie, de nouveaux groupes de soldats y sont arrivés sous prétexte de protéger les champs pétroliers et gaziers du pays dans l’est et dans le nord-est de la Syrie, plus précisément dans la province de Deir ez-Zor.
Suite à la décision d’Ankara d’attaquer les positions des miliciens kurdes dans le nord de la Syrie, les Américains ont évacué leurs bases militaires dans le nord-est de la province d’Alep, le centre et le nord de la province de Raqqa et le nord-ouest de la province de Hassaké et ont transféré leurs forces et équipements militaires vers l’Irak. C’est ainsi que Washington a facilement lâché les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, face à l’agression turque.
Cependant, les États-Unis ont maintenu leurs forces dans les bases militaires qui se trouvaient dans les régions pétrolifères de la Syrie, dont le nord-est et le sud de la province de Hassaké et l’est de la province de Deir ez-Zor, car ils y empochaient des millions de dollars des richesses nationales de la Syrie.
Le président américain Donald Trump a implicitement reconnu le pillage des champs pétroliers syriens et il a décidé de faire implanter deux nouvelles bases militaires dans l’est de Deir ez-Zor pour ainsi garantir la présence de ses forces dans les régions riches en hydrocarbures de la Syrie.
Le Pentagone a également décidé d’augmenter le nombre de ses militaires dans les bases à proximité des puits de pétrole dans l’est de Deir ez-Zor. D’autre part, de nouveaux militaires américains seront déployés dans des bases du nord-est et du sud de la province de Hassaké car Washington ne veut pas perdre les puits pétroliers de ces régions.
Il paraît que le Pentagone acheminera de nouveaux renforts à la base militaire d’al-Malikiyah, dans le nord-est de la province de Hassaké, ainsi qu’à une base militaire non loin de la localité stratégique d’al-Chaddadeh, dans le sud de la province de Hassaké. Ces deux bases militaires se trouvent à l’est et au sud-est de la région pétrolifère de Rmelan, située dans le nord-est de la province de Hassaké et l’est de la zone pétrolifère d’al-Chaddadeh, au sud de Hassaké, un positionnement très stratégique qui rend encore plus importantes ces deux bases américaines.
Pendant les derniers jours, des dizaines de forces américaines, équipées d’armes légères et lourdes, ont été acheminées à une base au bord de l’autoroute M4, dans une région entre Tall Tamer et Tall Beydar, dans le nord de la province de Hassaké. Les Américains envisageraient d’implanter trois autres nouvelles bases militaires à Qamichli, dans le nord de la province de Hassaké.
En réalité, c’est l’accord, signé entre les Kurdes et Damas, sous la médiation de Moscou, qui a poussé les États-Unis à maintenir leurs militaires en Syrie car l’accord prévoit que les forces de l’armée syrienne remplacent les miliciens des Forces démocratiques syriennes dans le nord-est de la province d’Alep, le centre et le nord de la province de Raqqa, le nord et le nord-est de la province de Hassaké ainsi que la bande frontalière entre la Turquie et la Syrie. Les Américains craignent donc que l’armée syrienne et les combattants de la Résistance ne les privent de leurs revenus pétroliers illégaux en reprenant le contrôle de ces régions.
En plus, l’influence croissante de la Russie dans le nord de la Syrie et la pression que faisaient des diplomates américains sur Washington sont parmi d’autres facteurs qui ont poussé les États-Unis à revenir sur leur décision de retirer toutes leurs troupes du sol syrien.
Aujourd’hui, non seulement les militaires américains n'ont pas quitté la Syrie mais ils s’y déploient de plus en plus pour assurer la poursuite du pillage des ressources pétrolières syriennes.