Vendredi, tôt le matin, un drone « inconnu » a été puissamment abattu par le tir d’un missile Shalamcheh. Le port de Mahshar où l’appareil s’est infiltré avant d’être intercepté par les batteries de missiles « Mersad » est le pôle pétrochimique le plus important du Moyen-Orient.
Une dernière information affirme que l’appareil visiblement en mission de reconnaissance dans un port ultra stratégique qu’est Mahshahr, volait à une très basse altitude, ce qui fait penser qu’il testait les capacités radar de la DCA iranienne. Or le radar du système Mersad l’a rapidement localisé et intercepté bien avant son infiltration à partir des frontières du Sud-ouest iranien. En effet, le système de missile antimissile Mersad n’en est pas à sa première démonstration de force. Un avion-espion U2 américain, l’un des meilleurs de l’arsenal d’espionnage aérien US avait déjà été intercepté à quelque 60 000 pieds d’altitude et sommé à ne pas s’approcher de l’espace iranien.
Le drone a été décrit comme étant un appareil « étranger » ce qui a fait réagir très rapidement le CentCom : Dans un tweet, le Centre de Commandement US a affirmé vendredi n’avoir perdu aucun appareil « survolant le nord-ouest du golfe Persique ». En attendant les résultats de l’enquête que mène en ce moment l’armée iranienne pour définir l’identité et les objectifs du drone inconnu, quelques constats s’imposent :
Dans la zone d’infiltration, se trouvent en effet deux importants ports iraniens : Mahshahr et Imam Khomeini. La destruction du drone en l’espace de quelques seconds et alors qu’il survolait à une très basse altitude a prouvé que la DCA iranienne est imperméable. Au fait, les batteries de missiles antimissiles Mersad ont de quoi faire honte aux Patriot américains, aux Crotale français et aux Oerlikon suédois, qui ont échoué à protéger les sites d’Aramaco.
Le système Mersad dont les missiles ont pulvérisé le drone inconnu, dépasse aussi leur concept fondateur celui qui sous-tend MIM-23 Hawk américain. Mais Mersad est meilleur, car il dispose de différents radars, de réseaux matériels et logiciels, de plateformes de lancement destinés aux missiles Shahin et d’un centre de commandement et de contrôle et surtout des capacités de guerre électroniques. Mersad est entièrement numérique avec une portée augmentée. Mersad est également capable d’engager plusieurs cibles en même temps.
Mersad identifie sa cible à une distance de 150 kilomètres par ses radars Kavosh et se verrouille sur la cible à une distance de 80 kilomètres. Il est équipé de systèmes d’interception électro-optique ainsi que de télémètre laser qui renforcent considérablement sa performance dans les conditions d’une guerre électronique.
Quant aux missiles tirés par le système Mersad, il s’agit de Shahin et de Shalamcheh, spécialement conçu pour Mersad et plus performants que des missiles utilisés par MIM-23 Hawk.
La destruction d’un drone agresseur le vendredi 7 novembre ou encore celle du Global Hawk au mois de juin devrait bien faire comprendre une chose : la DCA made in Iran ne plaisante pas : Mersad, Khordad 3 et Bavar 373 et leur performance en sont les meilleurs preuves.