La Corée du Nord a procédé jeudi à un nouveau test réussi de ce qu’elle appelle «de très grands systèmes de lancement de missiles multiple », alors que les efforts déployés par Washington et Pyongyang pour reprendre les négociations sur la dénucléarisation se trouvent dans une nouvelle impasse.
Les essais du système de lance-roquettes de jeudi ont suivi des essais similaires menés en août et en septembre sous la supervision du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, selon l'agence officielle nord-coréenne, KCNA.
Apparemment, Kim n'a pas regardé le test en personne. Mais selon KCNA, il a exprimé sa satisfaction après que le résultat lui ait été communiqué immédiatement après sa réalisation.
Kim a également félicité les scientifiques qui ont développé l’arme, ajoute le rapport.
La photo du système de lance-roquettes multiple a fait la Une du journal de Rodong Sinmun, alors qu'elle était pleine de flammes jaunes et de fumée.
Selon KCNA, le test a permis de vérifier que Pyongyang pouvait lancer une attaque surprise et « détruire totalement » les cibles ennemies en utilisant leur « système de tir continu ».
Le test a eu lieu quelques heures à peine après que la Corée du Nord a lancé deux «projectiles non identifiés» vers la mer du Japon, selon un rapport publié précédemment par l'armée sud-coréenne.
Le chef d’état-major de l'armée sud-coréenne a déclaré que les projectiles avaient été lancés jeudi après-midi dans la province de Pyongan du Sud.
Pyongyang a également testé un nouveau missile balistique lancé par sous-marin (SLBM) et tiré plusieurs projectiles dans la mer du Japon au cours des dernières semaines.
Les événements interviennent seulement quatre jours après que le Comité central du Parti du travail de la Corée du Nord a averti les États-Unis d’avoir négligé la date limite fixée pour les négociations nucléaires.
Apres l'échec des négociations entre les deux parties plus tôt en octobre, Pyongyang a appelé à plusieurs reprises les responsables américains à présenter une nouvelle offre d’ici la fin de l’année.
Kim a déjà fixé la fin 2019 comme la date limite pour faire avancer les négociations nucléaires.
En juin 2018, Kim et le président Trump ont tenu leur premier sommet à Singapour où ils ont conclu un accord général sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Les deux hommes ont également eu une réunion infructueuse en février à Hanoï, au Vietnam.
Même si Trump insiste sur le fait que les tests nord-coréens ne vont pas à l'encontre de la promesse de Pyongyang d'arrêter tous les tests de missiles balistiques tant que les négociations sont en cours, pour le Congrès américain, il en va autrement et le dernier test est considéré comme une violation de ce qui a déjà été conclu entre les deux parties.
Cory Gardner, sénateur républicain et membre de nombreuses commissions de la Chambre des représentants, a également déclaré que la Corée du Nord avait un comportement provocateur.
« Ce lancement de missile et les actions de provocation de la Corée du Nord exigent une politique de pression de la part du gouvernement américain », a-t-il affirmé.