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Base US à Taji, les troupes US comptent leur premier mort

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une équipe de l'armée américaine porte la valise de transfert contenant les restes d'un soldat US tué en Irak, juin 2011. ©AP

Alors que que les médias irakiens font état du tir de deux obus de mortier visant, ce mercredi 30 octobre, l'ambassade américaine dans la région d'al-Khadra ou zone verte de Bagdad, le Pentagone vient d'annoncer la mort de l'un de ses soldats en Irak. Le militaire a été tué, selon le communiqué du département à la Défense, dans la base de Taji au nord de la capitale, base visée lundi dernier par trois tirs de roquettes toujours non revendiquées. Le Pentagone refuse de reconnaître la mort du soldat au cours de ces tirs de roquettes mais tout porte à croire que Nathan J. Irish aurait péri dans cette attaque. 

Le militaire américain Nathan J. Irish.

Army Times, site dédié aux troupes d'occupation US à travers le monde, insiste surtout sur la mort du soldat dans un "incident non militaire" sans toutefois convaincre le lecteur qui se rappelle d'une violente frappe au mortier contre la base militaire américaine de Taji, où sont déployées outre les soldats US, de nombreux contingents de forces irakiennes. Cette base abritait à la veille de l'invasion irakienne de 2003 la garde nationale de Saddam. Le communiqué du Pentagone qui ne donne aucun détail sur la mort du soldat Irish dit qu'une enquête est ouverte pour éclaircir les circonstances du décès. 

Parallèlement et pour la seconde fois depuis le début des manifestations sociales en Irak, le vendredi 25 octobre, des obus de mortiers se sont abattus sur la zone verte non loin de l'ambassade américaine. Selon la chaîne d’information irakienne Al-Sumaria cité par RT, « L’attaque au mortier contre le secteur ultra-sécurisé de Bagdad a tué un militaire et en a blessé un autre ». 

Citant des témoins oculaires, RT a annoncé que les sirènes avaient retenti après le tir de ces obus de mortier. La zone verte de Bagdad (district d'al-Khadra) est l'une des régions les plus importantes et les plus sensibles de la capitale irakienne, qui abritent la plupart des bâtiments étatiques ainsi que les ambassades étrangères dont celle des États-Unis largement impliqués dans des récents événements en Irak. Le second tour des manifestations sociales en Irak ont commencé le vendredi 25 octobre à Bagdad et dans plusieurs autres villes du sud de l'Irak. Largement sous l'emprise des sociétés américaines et occidentales, les Irakiens ne bénéficient pas d'une distribution équitable des richesses nationales dans des secteurs stratégiques comme l'énergie, l'électricité... Surfant sur la vague du mécontentement populaire, l'ambassade US et les médias saoudiens tentent par tous les moyens possibles de radicaliser les manifestations et surtout de les diriger vers des heurts inter-irakiens. 

Alors que des sources locales affirment une dissociation des foules et une transformation des manifs en des "sit-in", des "éléments armés" s'activent de plus en plus et infiltrent les rangs des manifestants pour tirer à la fois sur la foule et sur les forces de l'ordre, le but ayant provoqué une guerre civile avec en toile de fond le retrait du Premier ministre et le désarmement des forces de Mobilisation populaire, fer de lance de l'échec du projet Daech en Irak. 

Mais les Américains auront-il gain cause? 

En dépit des appels lancés par certains courants irakiens comme celui de Moqtada Sadr, l’actuel Premier ministre refuse catégoriquement de démissionner, ses réformes visant à l'assainissement des finances publiques ne pouvant aboutir si le gouvernement venait à démissionner. Un retrait du Premier ministre reviendrait à une implosion du Parlement et à la tenue d'élections législatives anticipées, ce qui augmenterait les risques de la déstabilisation de l’État. Les partisans politiques du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi l’ont également encouragé à ne pas quitter ses fonctions.

Interrogé par Fars News, l'expert des questions internationales, Hossein Cheikh ol-Eslam estime que le bras de fer US/alliés contre la Résistance est à l'origine des dérives qui ont marqué les manifestations de ces derniers jours en Irak: « En effet, la montée en puissance des Hachd al-Chaabi a été prouvé quand ces dernières ayant défait Daech, sont parvenues à prendre le contrôle des frontières syro-irakiennes et à rouvrir le point de passage Qaëm-Abou-Kamal. Pour Washington il est désormais clair que la Résistance a devancé militairement Israël que ce soit en Irak ou au Liban. À ce rythme, c'est tout simple le principe de la stratégie américaine dans le région qui est en cause. Au Liban et en Irak, les USA veulent ramener les choses au point de départ. Mais c'est impossible. La Résistance ne permettra un retour en arrière. » 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV