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Zoom Afrique du 29 octobre 2019

L'armée ivoirienne. (Photo d'archives)

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Afrique du Sud : Ramaphosa défend les propositions russe et chinoise à l’Afrique ;

Niger : l’opérateur chinois CNODP promet la concrétisation de la phase 2 de l’exploitation du pétrole ;

Côte d’Ivoire : le gouvernement investit 15 milliards pour la relance du projet soja dans le nord-ouest.

 

Les analyses de la rédaction :

Côte d’Ivoire : où en est l’académie internationale de lutte contre le terrorisme ?

Le 24 octobre dernier à Abidjan, le ministre ivoirien de la Défense et l’ambassadeur de France présentaient officiellement à l’ensemble du corps diplomatique l’Académie internationale de « lutte contre le terrorisme ». Cette cérémonie s’est déroulée juste au premier jour du forum Russie-Afrique auquel prenaient part les dirigeants de 43 pays africains y compris le président Ouattara. Un président qui n’a pas hésité à appeler à une coopération militaire avec la Russie. Cette académie que RFI fait tout pour qualifier de « franco-ivoirienne », et dont le chantier a été lancé il y a un an sans qu’aucun acquis n’en sorte, sera installée à Jacqueville à 50 km d’Abidjan. La France dit vouloir y former les cadres de la police de la justice et de l’armée à l’antiterrorisme. Cette académie a été lancée il y a deux ans par la France en Côte d’Ivoire et le fait que l’initiateur français ait mis deux ans pour la présenter en dit long sur l’échec de l’entreprise. Selon RFI, « les stages ont commencé en juin et les formations, à destination des militaires, des policiers ou des magistrats, se déroulent pour le moment, à l’école de police d’Abidjan. Les entraînements destinés aux “forces spécialisées”, c’est-à-dire aux groupes d’intervention de la police, de la gendarmerie, ou de l’armée, attendent toujours la livraison des installations de Jacqueville, estimées à 20 millions d’euros ». En d’autres termes, la France se fait grassement payer pour des formations tardives, incomplètes et qui à bien regarder touchent les pans entiers d’un État souverain qui n’a pas des leçons à apprendre en termes de sa force de sécurité à moins que les donneurs de leçons aient des visées particulières. Citant l’ambassadeur français, RFI dit : « C’est un projet pour la sous-région donc l’important c’est l’intégration de tous, ce n’est vraiment pas une question d’argent, avance Gilles Huberson, ambassadeur de France. Qu’on se pose tous ensemble la question : comment être plus efficaces, cette académie a déjà commencé avec la formation des cadres ? À partir de l’été prochain, ce sont les forces spécialisées qui pourront s’entraîner à Jacqueville. »

Face à la « menace russe » qui s’approche de l’Afrique de l’Ouest, la France accélère le rythme : reste à savoir si le fait d’entraîner les cadres de l’armée ivoirienne suffirait à effacer définitivement l’esprit anti-français des officiers ivoiriens et faire d’eux le vecteur des projets expansionnistes de l’Occident dans l’ouest de l’Afrique.  

Mali : une attaque repoussée par les FAMas à Kouri

Le phœnix renaît de ses cendres : dans la nuit du dimanche 27 octobre 2019, aux environs de 21 h 30, des éléments du poste de contrôle de Kouri ont promptement repoussé une attaque d’individus non identifiés. La situation est sous contrôle grâce aux forces spéciales antiterroristes déployées dans le secteur. Les FAMas ont suivi en cela cette belle phrase de Thomas Sankara : « Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes, quelles que soient leurs compétences. Les peuples conscients assument eux-mêmes la défense de leur patrie. »  Point n’est besoin de rappeler ici que le peuple malien a souffert des affres du pouvoir colonial français et de la spoliation de ses ressources nationales. Le soutien à peine voilé des dirigeants français aux séparatistes du Nord ne peut permettre de penser un seul instant à une quelconque amitié franco-malienne. Ce séparatisme dans le septentrion malien a été l’occasion rêvée pour la France de revenir s’installer à Tessalit (comme elle en rêvait depuis la période coloniale). Mais ce n’est pas tout ! Après sept ans d’occupation militaire française, il est bien évident que le fameux accord de défense est une nouvelle forme d’asservissement, d’aliénation au pouvoir colonial français. Rien ne justifie que la sécurité du Mali soit remise à l’armée française, ennemie de la paix au Mali. C’est bien une telle triste réalité que Patrice Emery Lumumba a déconseillée aux peuples d’Afrique et du reste du monde. Il a dit : « Sans dignité, il n’y a pas de liberté, sans justice, il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres. »

 

RDC : « Aucun obstacle » au retour de Kabila comme président en 2023 (partisans)

Kabila sera-t-il de retour ? Les partisans de l’ancien président congolais Joseph Kabila ont déclaré jeudi qu’aucune disposition constitutionnelle ne l’empêchait de revenir à la tête de la République démocratique du Congo à l’expiration du mandat du président Félix Tshisekedi en 2023. « Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui, aucun obstacle constitutionnel ou institutionnel, voire politique n’empêcherait le retour [de l’ancien] président Kabila et surtout ne pourrait empêcher qu’il soit candidat » à la présidentielle, a déclaré à la presse Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC). Le FCC est la plateforme politique créée par M. Kabila avant de quitter le pouvoir. « Au moment opportun, le bureau politique et les instances habilitées vont se prononcer sur la question. Pour le moment, il va assumer son rôle de sénateur à vie. Il occupera son siège au Sénat », a ajouté cet ancien directeur de cabinet de M. Kabila. Cette déclaration a été faite à l’issue d’une réunion d’évaluation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) tenue à Lubumbashi (Haut-Katanga, sud-est), fief de M. Kabila. La veille, le PPRD avait annoncé « la fin des vacances » pour l’ex-président Kabila, lui proposant les fonctions de président national du parti, un poste qui n’existait pas auparavant. Joseph Kabila est sénateur à vie, selon la loi sur le statut des anciens chefs de l’État, votée en juillet 2018, et qui ne concerne pour l’instant que lui-même.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV