Le Hezbollah a déclaré que les protestations populaires au Liban mettaient en évidence une grave crise économique.
Le cheikh Ali Daamouch, vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah, a déclaré, ce vendredi 18 octobre, que les protestations populaires en cours au Liban prouvaient à quel point le peuple souffrait de la crise économique.
« Nous avions déjà averti que les politiques économiques erronées dont l’imposition de lourds impôts aux citoyens entraîneraient une explosion de la situation car les Libanais ne pouvaient plus tolérer une aggravation de la situation économique », a déclaré le cheikh Ali Daamouch.
Il a ajouté que les Libanais criaient leurs souffrance et qu’il fallait les entendre. « Il faut que les protestations soient de nature pacifique et que la situation ne se déstabilise pas. Il ne faut pas endommager les avoirs privés et publics. La crise actuelle émane d’une colère qui n’a pas été engendrée uniquement par le gouvernement en place. Les précédents gouvernements en sont également responsables », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: « Il ne faut pas pointer du doigt l’actuel gouvernement comme étant le seul responsable de cette crise vieille de trente ans. Il ne faut pas non plus accuser le Hezbollah d’avoir été responsable des mesures qu'il a rejeté et essayé d'empêcher d’autant plus que le Hezbollah s’oppose à l’imposition de toute sorte d’impôt aux couches défavorisées et moyennes de la société. »
Le cheikh Ali Daamouch a ajouté: « La position du Hezbollah a été claire dès le départ. Nous avons explicitement annoncé être opposés à une réduction des revenus et des salaires ; nous rejetons l'imposition de tout nouvel impôt sur les revenus de la classe défavorisée, que ce soit ou non inclus dans le cadre du budget. Cela a toujours été la politique de base du Hezbollah lors des réunions du gouvernement sur le budget de 2019 et 2020. (...) Notre position est connue de tous. »
Le vice-président du Conseil exécutif du Hezbollah a ensuite préconisé le ciblage des privilèges de la classe politique et des avoirs banquiers.
« Il faut renforcer les productions industrielles et agricoles et prévenir le gaspillage des biens. Il faut lutter contre la corruption et procéder à des réformes fondamentales et ciblées », a-t-il déclaré.