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Liban : les manifs anti-gouvernementales sur fond de sanctions US

Des Libanais se rassemblent lors d'une manifestation contre la décision du gouvernement de taxer les appels passés sur les applications de messagerie, 17 octobre 2019 devant le palais du gouvernement à Beyrouth. ©AFP

Les États-Unis veulent la peau d'un gouvernement libanais qui compte des ministres issus de la Résistance. 

Le scénario n'est pas très étranger. Il y a peu l'Irak était témoin de manifestations semblables, dénonçant le chômage et la corruption. Le plan avait été conçu et mis en application par les Américains, avec l'objectif de semer la zizanie au sein de la société irakienne, plan très vite déjoué, grâce à la vigilance du gouvernement et du peuple irakien. Là, le problème venait des Hachd al-Chaabi et son intégration, autorisée par le gouvernement et le Parlement, aux forces armées du pays, les Hachd, ceux-là mêmes qui se présentent toujours aux premiers fronts de la guerre contre les terroristes soutenus par les États-Unis. Et cette fois-ci, c'est le Hezbollah et son influence incontestable dans tout le Liban qui agacent les Américains et leurs alliés israéliens. Déterminés à éliminer la triple équation "Armée, Nation, Résistance" du Liban, ce que vient d'avouer le commandant du front nord israélien, le général Amir Baram, ces derniers se sont employés à tester le scénario échoué en Irak, au sein du Liban, soit un coup d'État contre le Hezbollah. Est-ce qu'ils réussiront ? Rien n'est moins sûr dans la mesure où les Libanais, gouvernement et peuple, ont une pleine confiance en le Hezbollah, confiance témoignée et montrée aux yeux du monde entier à diverses occasions.  

Des milliers de personnes à travers le Liban sont descendues jeudi 17 octobre dans les rues pour protester contre les nouveaux projets du gouvernement qui visent à imposer de nouvelles taxes et ont scandé des slogans contre le gouvernement, rapporte l’agence de presse iranienne Fars.

Selon le quotidien anglophone libanais, The Daily Star, des milliers de citoyens de Tripoli, de Tyr, de Baalbek et de Beyrouth, ont protesté contre le projet du gouvernement d'imposer de nouvelles taxes sur certains produits dont le carburant et les appels passés sur les applications de messagerie tels que WhatsApp.

Les manifestations ont débuté jeudi soir à Beyrouth, puis dans d'autres villes du Liban et se sont poursuivies jusqu'au vendredi matin. Des manifestants sont entrés en conflit avec les forces de sécurités devant les bâtiments du gouvernement sur la place de Riad El Solh à Beyrouth.  En brûlant des pneus, les protestataires ont bloqué quelques routes principales aussi.

Le compte Twitter de la police libanaise a indiqué dans un message que 40 membres des forces de sécurité avaient été blessés. La police a appelé les manifestants à éviter la violence et le chaos.

Ces derniers ont bloqué les routes menant à l'aéroport international de Beyrouth et les passagers ont été forcés de quitter l'aéroport à pied, a rapporté l'agence de presse nationale libanaise, NNA.

Selon le média, l’incendie qui s'est propagé dans un bâtiment près du site principal des manifestations à Beyrouth a coûté la vie à deux ouvriers étrangers victimes d'inhalation de fumée ; les secouristes ayant par la suite tenté de retirer les corps de ces ouvriers et d'éteindre le feu.

Le gouvernement a renoncé à son projet de taxer les appels vocaux sur WhatsApp. Le Premier ministre libanais Saad Hariri a déclaré que le plan générerait 200 millions de dollars par an pour le pays.

Le Liban est l'un des pays les plus endettés au monde et le gouvernement cherche un moyen de réduire son déficit budgétaire. Le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, a déclaré que les nouvelles taxes avaient été supprimées dans le projet du budget qu'il avait soumis au cabinet.

Le ministère de l’éducation a annoncé que les écoles seront fermées vendredi 18 octobre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV