Arrivé à Bagdad dans la matinée, le ministre français des Affaires étrangères et son homologue irakien ont discuté de l’offensive turque contre la Syrie mais aussi de la montée des tensions dans le golfe Persique. Jean-Yves Le Drian a, par ailleurs, appelé Téhéran à reconsidérer ses engagements dans le cadre du PGAC.
Lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion tenue ce jeudi 17 octobre à Bagdad, les ministres français et irakien des Affaires étrangères ont abordé les opérations militaires turques dans le nord de la Syrie ainsi que le conflit entre Téhéran et Washington.
Cité par la chaîne d’actualité Al-Jazeera, le chef de la diplomatie irakienne, Mohamed Ali al-Hakim, a fait état des mesures sécuritaires visant à empêcher l’infiltration des terroristes en Irak depuis le sol syrien et a reconnu le gouvernement de Damas comme le seul garant de l’intégrité territoriale du pays.
Faisant référence à la nécessité de mettre fin à la présence des terroristes étrangers en Syrie qui viennent du monde entier, Al-Hakim a déclaré que l'Irak avait déployé de grands efforts diplomatiques pour apaiser la situation dans la région. D'autre part, il a plaidé pour l’apaisement des tensions entre Téhéran et Washington.
Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a pour sa part mis en garde contre le retour de Daech en Irak et en Syrie, susceptibles de menacer les frontières iraniennes.
« Nous allons tenter d’organiser une réunion avec la coalition internationale [anti-Daech] pour discuter des conséquences de l’agression turque [contre la Syrie] », a-t-il déclaré.
Plus loin dans ses propos, le chef de la diplomatie française a évoqué l’escalade entre Téhéran et Washington, appelant Washington à lever les sanctions contre Téhéran et ce dernier à mettre fin à la suspension de certains de ses engagements dans le cadre de l’accord signé en juillet 2015 à Vienne (PGAC).
L’appel du ministre français intervient sur fond de la « patience stratégique » dont la République islamique d’Iran a fait preuve pendant un an.