La réouverture du passage frontalier entre al-Ghaem (Irak) et Abou Kamal (Syrie) est un élément important pour l’amélioration de la situation économique de l’Irak et de la Syrie.
L’analyste des questions politiques de l’Irak, Reza Ghazvini Ghorabi, a souligné dans une note publiée ce dimanche par l'agence de presse ILNA que selon les accords conclus récemment entre Bagdad et Damas, près de 600 camions devront transporter chaque jour plusieurs milliers de tonnes de marchandises. Les frais du transit diminueront pour les échanges entre les pays de la Méditerranée orientale d’une part, et l’Iran et l’Irak de l’autre.
L’Irak pourra exporter ses produits via le port syrien de Tartus, et l’Iran pourra profiter de la réouverture de ce passage frontalier pour envoyer ses marchandises jusqu’à la Syrie et le Liban.
Selon les observateurs, la réouverture du passage frontalier entre l’Irak et la Syrie sera positive pour tous les pays de la région, mais les États-Unis et Israël s’y opposent farouchement. Ces derniers le considèrent comme un facteur de renforcement de la position de l’Iran, de la Syrie et de leurs alliés, mais en même temps comme une menace pour la sécurité du régime israélien.
C’est pourquoi les forces militaires américaines et israéliennes ont bombardé de nombreuses fois les secteurs frontaliers tant en Syrie qu’en Irak, d’autant plus que la Maison Blanche craint que la réouverture du passage frontalier met en péril la sécurité de la base américaine d’al-Tanf dans l’est de la Syrie.