Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’Iran, les États-Unis, des pays ayant signé l’accord su le nucléaire ainsi que les États arabes du golfe Persique devraient engager des pourparlers pour le maintien du PGAC.
« Plus que jamais le temps est à la reprise des négociations entre les États-Unis d'Amérique, l'Iran, les signataires du PGAC (accord sur le nucléaire iranien) et les puissances de la région concernées au premier titre par la sécurité et la stabilité de celle-ci », a déclaré mardi Emmanuel Macron dans un discours prononcé lors de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York.
La France et la Grande-Bretagne exhortent le président Rohani à rencontrer Trump
Par ailleurs, le président Macron a déclaré que ce serait une occasion manquée si le président iranien Hassan Rohani quittait les États-Unis sans rencontrer son homologue américain Donald Trump. Il a réitéré son souhait que les deux dirigeants saisissent l'opportunité de leur présence concomitante à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies pour une telle rencontre.
« C'est une opportunité physique qui est à saisir (…) Parce qu'il ne reviendra pas dans quelques mois. Et le président Trump n'ira pas à Téhéran, ils doivent donc se rencontrer maintenant », a déclaré Macron lors d'une réunion avec Hassan Rohani et le Premier ministre britannique Boris Johnson, selon un rapport de la presse britannique.
« Je pense que je suis d’accord avec Emmanuel. Il faut être au bord de la piscine et sauter en même temps », a déclaré pour sa part Boris Johnson.
Le 22 septembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré à la presse que l'objectif principal de son pays à la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies était de désamorcer les tensions entre l'Iran et les États-Unis, plutôt que d'organiser une réunion entre les présidents des deux pays.
Dans un tel contexte, le « sujet numéro un » n'est plus une poignée de mains entre les deux dirigeants ennemis mais la sauvegarde du processus de « désescalade » engagé ces dernières semaines, a même esquissé Jean-Yves Le Drian.
Rencontre entre Rohani et Johnson en marge de l'Assemblée générale de l'ONU
Le président iranien et le Premier ministre britannique se sont entretenus mardi en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies. Ils ont discuté des derniers développements au Moyen-Orient, de l’accord nucléaire ainsi que des questions internationales.
M. Johnson a invité le président iranien à se rendre à Londres pour des entretiens plus étroits, tout en exigeant le progrès des dossiers relatifs aux ressortissants britanniques détenus en Iran.
De son côté, le président iranien a reproché au chef du gouvernement britannique l'irrespect de Londres à ses engagements envers l'Iran dans le cadre du PGAC. « L'ambiance économique positive fait partie des engagements de tous les signataires du PGAC », a-t-il affirmé, appelant à mettre en oeuvre le plus rapidement possible ces engagements dont l'INSTEX.
Fustigeant les accusations sans fondement des trois pays européens, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne qui accusent dans un communiqué Téhéran d'implication dans les attaques de drones contre les installations pétrolières d'Aramco en Arabie saoudite, le président Rohani a déclaré: « La publication de cette déclaration sans fondement n’était ni productive ni utile dans la situation complexe actuelle. »
M. Rohani a également eu des entretiens en marge de l'Assemblée générale des Nations unies avec les Premier ministres japonais, suédois, espagnol ainsi que le président suisse.