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La perspective du démantèlement de l’alliance Iran-Russie s’avère impossible

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Hassan Rohani, à droite, avec son homologue russe Vladimir Poutine à Téhéran, le 23 novembre 2015. ©AFP

La Russie et l’Iran sont méthodiquement visés par les États-Unis, de sorte que depuis plus de deux décennies, les Américains ont réussi à pousser les Russes à se retirer vers l’intérieur de leurs frontières, ne laissant aux Russes qu’une petite base navale en Syrie. En outre, l’Iran est soumis à une pression économique intense exercée par les États-Unis. La pression commune que les deux pays subissent de la part des États-Unis les conduit à une alliance stratégique contre cette grande puissance mondiale.

Outre cette cause stratégique, l’alliance russo-iranienne a d’autres justifications, notamment la mer Caspienne, qui est partagée entre les deux pays et d’autres États d’Asie centrale, et qui constitue une voie alternative utilisable par la Russie. Par cette voie, la Russie peut se déplacer rapidement en Iran, dans le golfe Persique, en Irak et en Syrie, sans passer par la mer Noire et les détroits de Marmara et de la mer Égée, en direction de la Méditerranée. Ainsi, la Russie disposera de deux itinéraires, ce qui sapera l’impact de la politique turque sur la liberté de circulation de la Russie.

C’est pourquoi la Syrie est devenue si importante pour les deux partenaires que sont l’Iran et la Russie, car c’est un pays pivot dans le monde arabe. C’est peut-être la raison principale des violentes attaques des États-Unis contre la Syrie, attaques qui étaient menées sous la couverture de la lutte contre Daech.

Étant donné que la chute du gouvernement syrien aurait entraîné la perte de tout l’Orient arabe et l’affaiblissement de la capacité de résistance de l’Iran, celui-ci s’est rapidement rallié au soutien de la Syrie. En outre, les Russes, qui savaient que l’échec de Bachar al-Assad face aux Américains signifierait la perte de tout le Moyen-Orient, ont également rejoint le camp de l’Iran.

Entre-temps, il y a eu des différends entre la Russie et l’Iran qui n’étaient pas d’ailleurs inquiétants, et leur alliance est restée debout. En comparaison de l’alliance USA/Arabie saoudite/Qatar, l’axe Syrie/Russie/Iran semble être plus fort, car cet axe est associé au pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, le Venezuela.

De plus, la Russie occupe la première place mondiale dans les réserves de gaz, suivie de l’Iran, et la Syrie jouit d’un large éventail de ressources naturelles ; l’ensemble de ces points place l’axe Syrie/Russie/Iran au premier plan de l’attention mondiale, et en particulier de l’Europe, obligeant les gouvernements européens à travailler en étroite collaboration avec lui.

Ces points nous indiquent à quel point l’Iran et la Russie ont besoin l’un de l’autre, en particulier dans la phase actuelle de leur conflit avec les États-Unis, qui n’hésitent pas à utiliser tous les moyens possibles pour faire pression sur ces deux pays et maintenir un monopole mondial.

Par conséquent, la perspective d’un démantèlement de l’alliance Iran/Russie par les ennemis semble exclue, les intérêts des deux pays étant profondément liés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV