Les terroristes ont ouvert le feu sur les habitants du camp de réfugiés de Rukban après que ces derniers ont réclamé la livraison des denrées alimentaires que l’ONU avait fournies au camp.
« Une importante quantité de denrées alimentaires, livrée par les Nations unies et le Croissant-Rouge syrien à Rukban, a été saisie par les terroristes de la Force du Martyr Ahmed al-Abdo avant d’être transférée vers une base du groupe, située au nord du camp », a déclaré le major général Alexeï Bakine, commandant du Centre russe pour la réconciliation entre les parties en conflit en Syrie.
« Le mercredi 11 septembre, les terroristes ont ouvert le feu, en utilisant des armes de petit calibre, sur un marché de Rukban pour disperser les civils qui demandaient de la nourriture », a déclaré Bakine lors d’un point de presse.
Le camp de Rukban héberge quelque 25 000 réfugiés qui vivent dans des conditions qualifiées de « déplorables » par l’Organisation mondiale de la santé, conditions marquées par la pénurie de nourriture et l’absence de tout accès à des soins médicaux et aux équipements de première nécessité.
Le camp de réfugiés de Rukban est situé dans une zone contrôlée par les États-Unis, non loin de leur base militaire illégale à al-Tanf, ce qui empêche les agents humanitaires d’accéder à cette zone.
En août dernier, Dimitri Polianski, représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré que plus de 17 000 civils avaient déjà quitté le camp grâce à l’aide de Moscou et de Damas.
Le gouvernement syrien et le Centre de réconciliation russe ont en effet aidé ceux qui souhaitaient quitter le camp.
Les gouvernements russe et syrien ont tenté, à plusieurs reprises, d’attirer l’attention du monde sur les conditions épouvantables dans lesquelles vivent les réfugiés dans le camp de Rukban et sur la réticence des États-Unis à les laisser quitter les lieux.