Les Hachd resserrent un peu plus la vis autour des Américains. Après avoir rencontré le conseiller pour la sécurité du président russe, Nikolaï Patrouchev, le commandant en chef des Hachd et conseiller à la sécurité nationale de l’Irak, Faleh al-Fayad, semble être de retour en Irak avec de nouvelles idées. Le numéro deux des Hachd vient d’annoncer la création d’un département aérien. Il s’agit du noyau d’une armée de l’air. L’ambassade US à Bagdad est inquiète que la Résistance irakienne finisse par expulser les USA du commandement des unités de la DCA irakienne. L’un des quatre sites militaires irakiens à avoir été pris pour cible était l’aéroport militaire de Balad, la plus grande base aérienne de tout l’Irak.
Abu Mahdi al-Mohandes, le chef adjoint de l’organisation irakienne Hachd al-Chaabi, a donné le coup d’envoi de la création d’un département aérien pour cette force populaire.
Le document obtenu par le réseau d’informations al-Ghadir indique que cette décision est basée sur l’ordre gouvernemental n° 79 publié en 2014.
Al-Mohandes a précisé que le Premier ministre irakien avait donné les prérogatives nécessaires pour ce faire aux Hachd al-Chaabi et qu’il avait pris en considération l’intérêt public irakien dans cette affaire.
En vertu de l’ordre donné, Salah Mahdi Hantoush sera chargé de la direction de ce département aérien des Hachd.
La décision fait suite aux récentes attaques successives américano-israéliennes contre des dépôts d’armes et d’autres positions appartenant aux Unités de mobilisation populaire irakiennes.
L’agression sioniste a suscité des réactions et la condamnation de plusieurs responsables et partis politiques en Irak. Le parti irakien al-Daawa al-Islamiyah a déclaré que l’attaque contre les Hachd portait atteinte à la souveraineté, à la sécurité, à la stabilité et à l’intégrité territoriale de l’Irak.
Le parti a exhorté le gouvernement irakien à mener « des enquêtes approfondies sur la nature de ces opérations terroristes », insistant sur le fait que Bagdad devrait immédiatement déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité et d’autres instances internationales au sujet de ces attaques.
À ce propos, Abdul Amir al-Miyahi, représentant de la fraction al-Fath en Irak, a souligné que le gouvernement irakien était tenu de moderniser son système de défense aérienne afin de contrer toute agression étrangère et pour ne pas céder aux pressions américano-sionistes dirigées contre les Hachd al-Chaabi.
Il a révélé aussi que les États-Unis et le régime israélien exerçaient des pressions sur le Premier ministre irakien pour qu’il mette fin aux activités des Hachd.
Le représentant irakien a également noté que « Washington et Israël se berçaient d’illusions en imaginant pouvoir mettre fin à la présence des Hachd en Irak, et ce parce qu’ils ne connaissaient pas les capacités de cette force et l’attachement sans faille que lui vouent le gouvernement et le peuple irakiens ».