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Iran :les USA auraient fait capoter la médiation française

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des A.E., Mohamad Javad Zarif (G) et son homologue français, Jean-Yves Le Drian (D)/AFP

Les USA vont-ils faire subir à la France un nouveau revers sur la scène internationale? Alors, le ministre français de l'Economie se trouve à Washington pour parler de la GAFA, certains rapports ont fait état de l'échec de sa médiation dans le dossier iranien. L'Amérique aurait dit non à la demande de dérogation française qui devrait s'appliquer aux trois principaux clients du pétrole iranien, la Chine, l'Inde et le Japon. Mis à part les velléités françaises dans ce dossier, ce "non" constitue un pied de nez à l'adresse de l'Élysée. Décidément, l'Amérique ne veut laisser à la France aucune place sur la scène internationale. Côté iranien, on s'apprête à annoncer dès vendredi le troisième train de réduction des engagements nucléaires pris dans le cadre du PGAC, si d'ici là rien n'est fait. 

Au terme de sa visite et ses négociations en France, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères et diplomate clé dans le dossier nucléaire, Seyyed Abbas Araqtchi se trouvait en Slovénie. Il a déclaré que Téhéran reviendrait à respecter pleinement l’accord de 2015 que s’il recevait 15 milliards de dollars sur une ligne de crédit proposée par la France pour la vente de pétrole sur quatre mois, faute de quoi la République islamique d’Iran continuerait à réduire ses engagements. En termes de progrès, c'est mieux que rien : au fait l'Iran apprécie à ce stade les efforts de Paris, mais veut que ces efforts se concrétisent de façon concrète, c'est qu'ils ouvrent la voie à la vente du pétrole iranien. 

« Notre retour à la mise en œuvre intégrale de l’accord nucléaire est subordonné à ce que la ligne de crédit promise par Paris soit ouverte faute de quoi le processus de réduction des engagements de l’Iran se poursuivra », a-t-il déclaré aux journalistes.

La visite d’Araqtchi à Ljubljana fait suite à ses discussions approfondies à Paris sur les moyens de sauver l’accord nucléaire, connu officiellement sous le nom du Plan global d’action commun (PGAC).

Selon le diplomate, les discussions avec la partie française portaient sur la vente du pétrole iranien et les moyens de faciliter le libre accès de l’Iran à ses revenus. Au fait les propos d'Araqtchi renvoie à ceux du président Rohani qui a réitéré lors d’un appel téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron que l’Europe "doit acheter du pétrole à l’Iran ou fournir à l’Iran l’équivalent de la vente de son pétrole dans le cadre d’une ligne de crédit ou aider l'Iran à la pré-vente de son pétrole ». À ceci s'ajoute le fait que l'Iran, au contraire de ce que laisse entendre la diplomatie française, ne veut à aucun prix négocier ses " lignes rouges". 

« La République islamique d’Iran ne négociera en aucune circonstance avec aucun parti sur ses lignes rouges », a souligné le diplomate iranien. Et d'ajouter: «Pour la République islamique d’Iran, aucune autre négociation ne sera tenue sur le PGAC. Ce qui ne veut pas dire que l'Iran bloque la négociation et refuse de discuter avec la France». 

Aux dires du diplomate iranien, la sécurité sur toutes les voies navigables internationales peut être à l’ordre du jour des discussions.

Lire aussi: Zarif : l’accord nucléaire n’est pas renégociable

« La République islamique d’Iran est prête à engager des pourparlers sur la sécurité et la liberté de la navigation dans le golfe Persique et le détroit d’Hormuz à condition que la sécurité et la liberté de navigation de ses navires soient aussi assurées sur toutes les voies navigables », a-t-il dit et de conclure : « Il est peu probable que les pays européens soient en mesure de prendre des mesures efficaces avant le 7 septembre, date où la troisième phase de réduction des engagements de l’Iran commencera. Cette phase comprendra une partie importante des engagements de l’Iran qui seront annoncés en temps voulu ».

Après avoir rompu unilatéralement avec l’accord nucléaire de 2015, Washington a eu recours à des sanctions et à des menaces pour mettre fin à ce qu’il a appelé toutes les exportations de pétrole iraniennes. Le président américain Donald Trump a toutefois déclaré qu’il était prêt à négocier avec Téhéran sur un nouvel accord, après que sa politique anti-iranienne n’ait pas atteint son objectif.

La France dit que les efforts visant à sauver un accord nucléaire multilatéral de 2015 sur le programme nucléaire iranien reposent sur la disposition des États-Unis de dérogations aux sanctions qu’elle a unilatéralement réimposées à Téhéran. le non américain à la demande de dérogation de la France sur les exportations pétrolières iraniennes sonnera le glas de la médiation française. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV