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Venezuela : l’armée massée derrière les frontières colombiennes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires vénézuéliens. (Photo d’archives)

Après avoir échoué à renverser l'État vénézuélien par tentative de coup d'État, sanctions draconiennes, actes déstabilisateurs, manifestations truquées interposées, les États-unis reviennent à la charge. Cette fois en cherchant à provoquer une confrontation militaire directe entre le Venezuela et la Colombie. Certains analystes estiment que le retrait des rebelles des
FARC de l'accord de paix signé en 2016 avec le gouvernement colombien et les accusations d'ingérence formulées par ce gouvernement à l'encontre de Caracas entrent dans cette logique guerrière que l'Amérique applique depuis des mois contre l'État vénézuélien. Pour le reste, le Venezuela a mobilisé son armée sur ses frontières et il est prêt à faire face à tous les scénarios.

 

Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a ordonné mardi aux forces armées de rester en état d’alerte face à une éventuelle attaque du gouvernement colombien et a annoncé des exercices militaires à la frontière.

« J’ai ordonné au commandant des opérations stratégiques des Forces armées bolivariennes et à toutes les unités militaires à la frontière de se mettre en alerte... face à la menace d’agression de la Colombie contre le Venezuela », a martelé Maduro dans une émission télévisée. Et de poursuivre : « Une série d’exercices militaires se dérouleront également du 10 au 29 septembre dans les États de Zulia, Tachira, Apure et Amazonas, qui bordent la Colombie. »

Des anciens chefs guérilleros, la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont annoncé la semaine dernière qu’ils rejetaient l’accord de paix de 2016 pour reprendre les armes.

L’ancien commandant des FARC, Ivan Marquez (g) et un autre chef rebelle Jesus Santrich, le 29 août 2019. ©AFP

La décision de Luciano Marin, alias Ivan Marquez, numéro deux des FARC et négociateur de l’accord de paix signé en 2016 de reprendre les armes et le maquis, a été annoncée jeudi 29 août dans une vidéo de 32 minutes diffusée sur YouTube. Ivan Marquez – qui avait disparu de la vie publique depuis plus d’un an – y apparaît en treillis militaire, pistolet à la ceinture, entouré d’une vingtaine d’hommes également armés. Plusieurs chefs historiques des FARC, dont Hernan Dario Velasquez alias El Paisa et Seuxis Paucias Hernández alias Jesus Santrich, sont aussi présents.

Ivan Marquez accuse l’État colombien d’avoir « trahi l’accord de paix négocié à La Havane ». Son groupe entend « unir ses efforts » avec l’Armée de libération nationale (ELN), la petite guérilla d’obédience castriste encore active.

La Colombie a déclaré que la vidéo diffusée par les FARC avait été tournée au Venezuela. Le gouvernement de Caracas fait part des preuves montrant l’implication de Bogota et de Washington dans la formation de groupes armés qui cherchent à renverser le gouvernement de Maduro.

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Caracas a l’intention de remettre des documents de cette complicité américano-colombienne au Conseil de sécurité des Nations unies.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV