La Grande-Bretagne a donc jeté l'éponge. En autorisant le départ de l'ex Grace 1 et le désormais "Adrian Darya" de Gibraltar, la Grande-Bretagne a-t-elle choisi de se dissocier quelque peu de la ligne américaine ? Alors que le monde entier s'attend à ce que le pétrolier "Grace 1" quitte au plus tard dimanche Gibraltar, un tribunal américain en Caroline du Sud vient d'émettre un décret en faveur de son immobilisation. Selon Northwest Herald, "tout retard dans le départ du pétrolier qui appareille désormais sous pavillon iranien, pourrait générer des risques et surtout des occasions pour les forces américaines qui sont visiblement tentés par une action armée contre le pétrolier. Surtout que son capitaine indien a démissionné et que le pétrolier "iranien" est désormais appareillé par un capitaine iranien.
C'est dans ce contexte que les forces iraniennes et russes ont pris part à des exercices de secours en mer au large de l’île de Kish, au sud de l'Iran. plus tôt le commandant en chef de la marine iranienne avait annoncé la tenue prochaine des exercices navals conjoints irano-russes dans le golfe Persique et dans le détroit d'Hormuz.
Le contre-amiral Gholamreza Tahani, commandant adjoint des opérations de la force maritime de l’armée iranienne, a fait part, jeudi 15 août, des exercices de secours en mer irano-russes au large de l’île de Kish, simultanément à la cérémonie de clôture de la quatrième édition du Tournoi international de plongée militaire 2019.
« Les exercices conjoints irano-russes ont impliqué deux navires et un hélicoptère de l’armée iranienne ainsi qu’un bâtiment de la marine russe et ils ont eu lieu au large de l’île de Kish », a déclaré le contre-amiral Gholamreza Tahani.
Qualifiant de « très importants » les exercices de secours en mer irano-russes du point de vue tactique, le contre-amiral a déclaré que les exercices visaient à aider les forces iraniennes et russes à parvenir à "une certaine coordination navale dans le domaine de secours et de la recherche".
Dans ce droit fil, l’amiral Aleksandr Vitko, commandant en chef de la flotte de la mer Noire, a déclaré, en marge de la cérémonie de clôture de la quatrième édition du Tournoi international de plongée militaire 2019, que l’Iran et la Russie partageaient un important avenir dans le domaine militaire, notamment en mer. « L’organisation de ces exercices de secours en mer au large de l’île de Kish est le premier pas vers cet avenir. Nous allons ensuite organiser un autre exercice conjoint dans la mer d’Oman et l’Océan indien », a ajouté l’amiral Vitko.
Il a souligné que la Marine russe envisageait d’entretenir une "coopération plus ferme" et "plus proche" avec la République islamique d’Iran dans le domaine des activités militaires notamment en mer.
La quatrième édition du Tournoi international de plongée militaire 2019 s’est déroulée sur l’île de Kish du 4 au 14 août en présence de plongeurs venus de différents pays du monde. L’équipe iranienne s’est attribué le troisième titre juste après la Chine, classée deuxième, et la Russie, champion du Tournoi. L'île de Kish se situe à 18 km au Sud de l'Iran et se trouve dans la partie nord du Golfe persique, à 300 km de Bandar Abbas. Elle est sous la tutelle administrative de la province d'Hormozgan. Pour de nombreux analystes, la tenue de ces compétitions dans un contexte d'extrême tension dans le golfe Persique est bien significatif. Ce samedi, l'ambassade russe à Londres a dénoncé les "pressions croissantes des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne" sur l'Iran comme étant à l'origine des tensions dans le golfe Persique.