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La Russie envoie deux bombardiers à capacité nucléaire près de l’Alaska

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Deux bombardiers supersoniques russes Tu-160 ont été envoyés dans les régions orientales de la Russie, à proximité de l’État américain de l’Alaska. (Photo d’archives)

La Russie a envoyé deux bombardiers Tu-160 à capacité nucléaire dans ses régions orientales situées à proximité de l’État américain de l’Alaska, dans le cadre d’un exercice militaire.

Selon un communiqué publié mercredi par le ministère russe de la Défense, les deux bombardiers ont parcouru plus de 6 000 km en huit heures entre leur base de Saratov et la ville d’Anadyr, dans la région de Chuktoka, en face de l’État américain.

Le déploiement des Tu-160 fait partie d’un exercice militaire qui durera jusqu’à la fin de la semaine. Il est conçu pour s’entraîner à transférer des éléments actifs des bases nationales aux aérodromes opérationnels, a ajouté le communiqué.

Le bombardier stratégique TU-160 est un avion supersonique capable de transporter jusqu’à 12 missiles nucléaires à courte portée et de parcourir 12 000 kilomètres (7 500 miles) sans escale ni ravitaillement en carburant.

La Russie a utilisé le bombardier à plusieurs reprises lors de ses opérations contre des groupes terroristes en Syrie.

L’année dernière, le président russe Vladimir Poutine a salué la version améliorée du bombardier, qui, selon la société Tupolev, est 60 % plus efficace que l’ancienne, avec des améliorations significatives de son armement et de son système de navigation.

Ce communiqué intervient un jour après que deux avions de chasse russes Soukhoï Su-27 accompagnant un avion transportant le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, ont chassé un avion de chasse F-18 de l’OTAN qui tentait d’espionner l’avion militaire au-dessus des eaux neutres de la mer Baltique.

Choïgou rentrait de la région balte russe de Kaliningrad, fermée par la Pologne et la Lituanie, mardi, lorsque l’incident s’est produit.

Dans une séquence vidéo publiée par le ministère, l’avion de combat de l’OTAN est vu à l’approche de l’avion de Choïgou, dont la caméra a filmé le F-18 de près. Quelques instants plus tard, l’un des Su-27 Flankers a chassé le jet intrus.

Les tensions entre Moscou et Washington ont augmenté au cours des derniers mois après le retrait du président américain, Donald Trump, d’un pacte historique sur les missiles nucléaires avec la Russie, connu sous le nom de Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).

Le traité FNI a été signé vers la fin de la Guerre froide en 1987 par le président des États-Unis de l’époque, Ronald Reagan, et le dirigeant soviétique Mikhail Gorbatchev. Il a interdit tous les missiles terrestres d’une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres, y compris les missiles à ogives nucléaires et conventionnelles.

Le traité, considéré comme un tournant dans la lutte contre la course aux armements entre les deux superpuissances pendant la Guerre froide, a conduit à l’élimination de 2 692 missiles des deux côtés, débarrassant l’Europe des missiles nucléaires basés sur son sol.

Dans la foulée de la suspension de FNI par les États-Unis, M. Poutine a également déclaré que le Kremlin avait également suspendu ses obligations en vertu du pacte nucléaire de la période de la Guerre froide, « une réponse en miroir » aux actions américaines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV