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La Russie et l'Iran envisagent un redéploiement de leurs forces?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces militaires du Hezbollah libanais. Archives/twitter

Ce qui se passe à Idlib, à Hama et surtout à Lattaquié n'échappe guère aux Russes. Largement aidée par l'affaire "S-400" qui n'a été en fin du compte qu'une grotesque mise en scène pour "ensommeiller" la Russie, et faire avancer les desseins sécessionnistes USA/OTAN dans le nord de la Syrie, la Turquie vient de sceller ses retrouvailles avec les Américains et créer un centre de commandement de guerre US/Turquie.

Célébré en grande pompe, ce QG de guerre anti-syrienne mais aussi anti-russe et anti-Résistance est devenu opérationnelle mercredi en envoyant ses premiers drones dans le ciel syrien puis en abattant un premier Su-22 de l'armée de l'air syrienne, après fort longtemps. Au fait, "l'entre deux mondes" d'Erdogan a fini par lui permettre de réaliser son rêve caressé depuis plus de 8 ans : créer une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie qui protégerait sa zone tampon qui, elle, devrait s'étendre suivant l'accord conclu avec les Américains, sur 30 à 40 kilomètres de longueur et fera éclater en mille morceaux l'accord de Sotchi, d'Astana et autres... Quelle sera la réaction russe à ce plan turco-américain surtout que l'impact en a été bien direct sur les intérêts russes?
 

Cette semaine, la base aérienne de Hmeimim d'où partent les chasseurs de combats russes et syriens à l'assaut des positions des terroristes centre asiatiques, chinois et asiatique pro-Ankara a été pris pour cible de plusieurs frappes au drone mais aussi au missile. Des sources syriennes affirment que ces attaques aux drones visant Hmeimim, ne pourraient avoir lieu sans l'appui direct des navires de guerre USA/OTAN voire d'Israël. On se rappelle fort bien comment la Russie a lancé, à partir de cette même base aérienne, de vastes cyberattaques censée repousser les drones terroristes, cyberattaques dont les impacts ont paralysé le système de navigation GPS des aéroports israéliens. 

Les observateurs n'écartent pas désormais un changement de tactique syro-russo-iranien dans le sud. Un redéploiement des forces de la Résistance sur les frontières syriennes avec les territoires occupés de la Palestine pourrait être une belle réponse à la tentative USA/OTAN/Israël de changer la donne dans le nord de la Syrie. À vrai dire, l'élan pris ces derniers jours par les forces du général Suhail al-Hassan qui vont de reconquête en reconquête et se trouvent désormais à 4 kilomètres de la ville stratégique de Khan Cheikhoun, soit la place forte dont la reprise exposerait tout Idlib à la riposte de l'armée syrienne, pourrait signifier un retour des combattants de la Résistance sur le front d'Idlib. Un retour de ces mêmes combattants à Quneïtra, non loin du Golan occupé serait aussi une option. Après tout, l'état dans lequel se trouvent aujourd'hui les troupes israéliennes complètement désarmées sur le front intérieur, pourrait faire d'un redéploiement des alliés de l'armée syrienne au sud du pays, une carte gagnante majeur, ce, rien qu'au regard du classement des armées 2019 établi par le site Global Fire Power, lequel indique qu'Israël occupe la 17 ème place et l'Iran, la 14 ème. 

Israël se classe derrière les puissances militaires que sont les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France et il a en plus perdu une place depuis 2018, année où il était classé 16ème. DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée israélienne évoque dans un article récent le séisme que serait un redéploiement massif des forces de la Résistance aux portes d'Israël : Une profonde appréhension vient de s'installer en Israël après que l'Iran et la Russie se sont mis à penser à un redéploiement de leurs forces au sud de la Syrie... Les soldats russes auraient quitté leurs positions à 10-15 km des frontières israélienne et on tend à croire que celles-ci seront réoccupées par les forces du Hezbollah.... 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV